dimanche 5 février 2012

La femme est très dépensière quand il s’agit de se vêtir : entretien avec Mlle Lyne Pahmi, chef d’entreprise et initiatrice de "Debt free woman"

Mlle Lyne Pahmi: J’ai d’autant plus aimé l’idée Gilfa que j’ai même été éblouie par l’ambiance au sein de ce groupe ; surtout par le sens des responsabilités parmi des femmes.Mlle Lyne Pahmi: J’ai d’autant plus aimé l’idée Gilfa que j’ai même été éblouie par l’ambiance au sein de ce groupe ; surtout par le sens des responsabilités parmi des femmes.

Nous avions accueilli Mlle Lyne Pahmi au cours d’une des réunions mensuelles Gilfa, au Cbg de Coventry, le 7 septembre 2011. Elle répondait à notre invitation à venir présenter un sujet passionnant, une intervention portant sur la budgétisation de nos finances personnelles et intitulée « Système de gestion rigoureuse des finances personnelles, comme solution de réussite de nos investissements.»

L’exposé de Mlle Pahmi, de l’avis général, a connu un tel succès que ceci nous a conduit , de nouveau à son expertise, le 16 octobre 2011, pour poursuivre un tout petit peu l’entretien, au profit de nos lectrices lecteurs, et discuter de ses activités et de ses ambitions.

Mlle Lyne Pahmi est diplômée en gestion d’entreprise, une thématique qui va dans la droite ligne des préoccupations de Gilfa. Il nous est important d’en savoir un peu plus.

Voici donc l’entretien qu’elle nous a accordé, et qui trace des pistes utiles, que nous avons jugées de nature à aider la femme africaine à se sortir de certaines difficultés financières quotidiennes.

Rédaction de Gilfa.org : Bonsoir Lyne Pahmi !

Lyne Pahmi : Bonsoir !

RG : Merci de nous recevoir confortablement chez vous !

LP : C’est moi qui vous dis merci pour votre déplacement jusqu'à moi et surtout pour votre belle initiative et la résolution d’aider la femme africaine à devenir un leader social. Nous vous sommes très reconnaissantes.

RG : Beaucoup de femmes ne vous connaissent pas. Pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et à nos lecteurs ?

LP : Je m’appelle Lyne Pahmi et je suis originaire du Cameroun. Je réside ici au Royaume Uni. J’ai fait mes études en entreprenariat, à l’Université de Coventry, et plus précisément dans la filière Business et entreprenariat. Actuellement je travaille sur un projet intitulé : « Debt-free woman » et qui a pour but d’encourager les femmes à sortir du cercle vicieux des dettes.

Vous voulez donc faire des jaloux ?

RG : Cela se résume seulement aux femmes ?

LP : Oui.

RG : Vous voulez donc faire des jaloux du côté des hommes ?

LP : Non, pas du tout. Je me sens juste très à l’aise pour traiter des sujets qui touchent de près la femme. Et spécialement la femme africaine. Je dis cela parce que je peux plus facilement me connecter et communiquer avec les femmes, étant moi-même une femme.

RG : “Debt free woman” a une connotation anglophone. Mais pour nos internautes francophones, comment pourriez-vous traduire cette expression ?

LP : En français, nous dirons tout simplement : «Les femmes sans dettes ».

RG : Mais comment cela se traduit il concrètement dans les termes et surtout dans les actes ?

LP : En fait, nous avons mis sur pieds un système de visites à domicile pour assister les femmes qui croulent sérieusement sous le poids de la dette personnelle. Des femmes qui ont vraiment des difficultés dans la budgétisation de leurs finances. Nous leur apportons un support dans la prière pour celles qui sont religieuses, un suivi constant et des cours de gestion. Mais pour les cours, nous sommes en partenariat avec un organisme déjà bien installé dont je tairai le nom pour question de publicité. Et donc quand les femmes sont intéressées par les cours, nous les mettons en contact avec l’organisme en question pour améliorer leurs connaissances de bases du point de vue de la gestion de leurs finances privées et domestiques.

RG : Le niveau de maîtrise de la langue anglaise, pour un certain nombre de femmes francophones nouvellement résidantes au Royaume Uni, s’avèrent en dessous de la moyenne. Comment faites-vous en direction des francophones ?

LP : Mais, disons que pour donner un coup de pouce aux femmes francophones vivant ici et qui ont des difficultés avec la langue anglaise, au niveau des cours, nous sommes entrain de voir comment les traduire en français spécialement pour elles, de sorte à ce qu’elles perçoivent les messages et les enseignements plus facilement et de manière efficace.

Le cas des dettes personnelles est aujourd’hui un problème majeur et le gouvernement britannique en est particulièrement préoccupé par la question. Par conséquent, il offre des mesures d’aide à la population. Et il faut en profiter. Alors je demande aux membres de Gilfa de ne pas hésiter à nous contacter, car c’est ensemble que nous ferons de la femme Africaine vivant ici ou en Afrique, une femme véritablement leader sur plusieurs plans.

RG : Vos activités sont basées ici en Angleterre. Mais avez-vous pensé aux femmes vivant en Afrique ?

LP : Bon, disons que si l’organisme étant base ici arrive déjà à libérer ces africaines qui vivent ici du poids de la dette, ces femmes pourront plus aisément, à leur tour, continuer de résoudre les problèmes de leurs familles en Afrique comme elles le faisaient vraisemblablement déjà. Et surement qu’à cause du poids de l’endettement, elles ne sont plus a même de faire face aux demandes de leurs familles. De plus, en étant libres, elles arriveront à constituer l’épargne nécessaire pour espérer entreprendre des activités plus exigeantes financièrement en Afrique grâce à Gilfa, par exemple. Mais pour le moment, tous nos efforts sont plutôt concentrés sur l’Europe.

RG : Nous posions la question sur vos activités éventuelles en direction de l’Afrique, car pour l’instant la majorité des membres de Gilfa résident en Afrique et nous sommes certains que certaines en vous lisant souhaiteraient vous rencontrer pour bénéficier de vos conseils. Comment faire ?

LP : Ce que je prévois pour l’Afrique, n’a vraiment rien à avoir avec «Debt free woman, » et comme on le dit souvent, il ne faut pas suivre deux lièvres a la fois, alors je garde cet autre projet dans mes tiroirs pour le moment opportun. Sinon j’ai bien envie d’aider mes sœurs en Afrique, mais je m’évertue d’abord à faire avancer ce projet qui est tout frais et qui a besoin d’être établi. Et par la suite, je verrai comment prendre en compte l’Afrique. Sinon, j’ai bien envie de mettre mon expérience au niveau de l’entreprenariat des femmes au service de l’Afrique, monter aussi une structure d’aide aux micros projets ou à la formation à l’entreprenariat par exemple.

RG : Revenons donc à ces femmes que vous rencontrez, que vous aidez à se libérer des chaînes de l’endettement chronique. Quel retour ou quels résultats avez-vous obtenus pour l’instant ?

LP : Nous avons rencontré certaines femmes récemment après notre première visite, pour voir comment elles s’habituent à leur nouveau système de dépenses dans leurs foyers et sur la maîtrise de leurs propres envies. Car vous savez que la femme est très dépensière quand il s’agit de se vêtir. Et cela joue énormément sur la balance des entrées et des dépenses à la maison. Et pourtant il y a des vêtements qu’elles achètent et qu’elles ne portent jamais. Disons donc que c’est un peu difficile à adopter comme nouvelles habitudes. Mais qui veut voyager loin doit pouvoir ménager sa monture. Certaines réussissent facilement et arrivent à incliner la balance en faveur des entrées. De sorte à disposer maintenant d’un peu plus d’argent à épargner et à investir dans des projets ici ou en Afrique. Et c’est cela notre but à « Debt Free Woman. »

RG : Vous êtes déjà venue à une rencontre avec les femmes de Gilfa. Que pensez-vous de cette organisation ?

LP : A dire vrai, j’ai particulièrement aimée l’idée que véhicule Gilfa et qui est celle de faire de la femme Africaine partout où elle vit, un véritable leader qui peut faire avancer son continent. J’ai d’autant plus aime l’idée Gilfa que j’ai même été éblouie par l’ambiance au sein de ce groupe. Surtout par le sens de la responsabilité parmi les femmes, un fondateur qui est toujours aux côtés de ses « amazones », si vous me passez le mot. Des discussions très sensées, des prises de paroles qui se font dans le respect de l’autre. Vraiment, Gilfa est bien partie pour se faire un nom et constituer un véritable réseau, efficace et très fort. Que Dieu bénisse abondamment ce projet, car il me paraît noble.

RG : Quel serait votre mot de la fin ?

LP : je voudrais demander au fondateur de Gilfa ainsi qu’à toute l’équipe Gilfa, de persévérer sur la lancée. Aucun projet quelque soit sa grandeur ou sa petitesse, n’est facile à mettre sur les rails et à gérer, ou du moins, à réussir. Que les responsables et tous les membres de l’organisation se donnent le courage nécessaire d’affronter les difficultés qui se dresseront sur le chemin afin de les surpasser. A mon avis, Gilfa est en train d’écrire de belles pages de l’histoire de la femme africaine. Les faits historiques sont parfois têtus et la femme africaine sera reconnaissante à Marc Grobry d’avoir initié ce vaste projet. J’en ai fini et merci, une fois encore, pour votre visite. A très bientôt, j’en suis sûr.

Vue partielle du Cbg Gilfa de Coventry le 7 septembre 2011 posant avec, à droite, Mlle Lyne Pahmi, que nous remercions. C'est dans cette ville du Royaume Uni qu'est née la lumineuse idée du projet Gilfa.Vue partielle du Cbg Gilfa de Coventry le 7 septembre 2011 posant avec, à droite, Mlle Lyne Pahmi, que nous remercions. C'est dans cette ville du Royaume Uni qu'est née la lumineuse idée du projet Gilfa.

Interview réalisé par la Direction de la Communication

Lu sur http://gilfa.org

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire