(Agence Ecofin) - Victoria N’dee Uwadoka, directrice marketing de Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre donne quelques éléments de réponses.
Le cloud computing est le regroupement de l’informatique sur une infrastructure virtuelle pour délivrer des capacités informatiques (logiciel, plateforme, infrastructure) comme un service à la demande. Il rassemble les disciplines, technologies et modèles commerciaux disponibles aujourd’hui.
Les offres se déclinent sous trois modèles qu’il convient de différencier car le service fourni n’est pas le même et il ne s’adresse pas nécessairement au même public.
Il existe en effet trois manières principales d’aller vers le cloud, pour lesquelles le transfert de responsabilités diffère complètement, à savoir :
- Software as a Service (SaaS), c’est-à-dire une utilisation des applications du fournisseur de services à travers le réseau.
- Platform as a Service (PaaS), qui correspond au déploiement d’applications, créées par le client, sur la plateforme du prestataire, dans le cloud
- Infrastructure as a Service (IaaS) ou la location de capacités de traitement, de stockage, de réseau et autres ressources.
Deux visions différentes s’offrent à l’utilisateur en termes de technologie cloud : le cloud privé et le cloud public. Dans un cloud privé le stockage est la propriété de l’entreprise ou de l’administration qui l’utilise ; tandis que dans le cloud public l’infrastructure, la plateforme ou le logiciel est vendu par le propriétaire du service. Il y a également le cloud hybride, qui est la combinaison de deux formes de cloud, et le Community Cloud qui désigne l’infrastructure partagée pour une communauté spécifique (un gouvernement, par exemple).
Dans un environnement où 70% du budget investi dans l’informatique est dévolu à la maintenance, où les infrastructures évoluent, devenant de plus en plus complexes mais aussi plus fragiles, le cloud aborde l’informatique sous un autre angle, et en minimise la complexité par le regroupement efficace des ressources.
En entreprise, le temps disponible pour les projets stratégiques se réduit de plus en plus. Face à cela, nous constatons que les utilisateurs exigent des temps de réponse de plus en plus courts ; sans oublier la direction dont l’objectif premier est la compression les coûts. Dans un tel contexte, le cloud computing se présente comme une révolution informatique.
L’Afrique et le cloud computing ?
Il faut le dire d’emblée, il souffle déjà un vent de cloud sur le continent africain. En Afrique comme ailleurs, les responsables des services informatiques tiennent à trouver une stratégie plus adaptée aux besoins réels des gouvernements, des entreprises et de chaque citoyen.
« Certaines entreprises en Afrique, et beaucoup d'autres aux États-Unis, en Europe et en Asie, ont déjà fait la promesse de passer au cloud computing en l'utilisant pour effectuer des tâches telles que le traitement et le partage de grandes quantités de données sur le Web », a déclaré Mark Walker, directeur de Vertical Industry Practice pour IDC Moyen-Orient, l'Afrique et la Turquie.
S’il n’y a aucun doute que le cloud représente une chance pour stimuler le développement économique et social, ainsi qu’une opportunité de moderniser des structures du continent, il est vrai que les avantages restent difficilement quantifiables.
L’Afrique est-elle prête?
D’un point de vue structurel, le cloud soulève d’énormes inquiétudes qui sont du reste légitimes et justifiées. Dans la mesure où le cloud induit l’existence d’une bande passante suffisamment large pour assurer des transferts réguliers et volumineux de données et d’informations, l’avancée du cloud computing exige des Etats africains de gros investissements en termes d’infrastructures et de réseaux de communication, de façon à assurer une couverture numérique, totale et fiable des territoires. Parler du cloud suggère aussi des efforts accrus dans le domaine de la sécurité, de la lutte contre le piratage des données et contre les attaques informatiques, des domaines dans lesquels l’Afrique s’illustre déjà fort négativement.
Il est vrai que l’Afrique du Sud est beaucoup plus avancée que les autres pays du continent en ce qui concerne la connectivité haut débit ; même si, selon le rapport Akamai pour Q2 2011, il existe une insuffisance de connectivité haut débit pour servir tout le pays. Et le reste de l’Afrique? Selon Karel Pienaar, DG de MTN South Africa, « La manque de bande passante sur le continent a stoppé le développement de l'Afrique et empêché le continent d'atteindre son plein potentiel ».
111 millions d’internautes en Afrique
Mais la bonne nouvelle, c’est que, de Dakar à Djibouti, on observe que des efforts sont consentis par les acteurs des NTIC pour améliorer la connectivité. L’infrastructure existante utilisant la fibre optique a contribué à une utilisation accrue d'internet sur le continent au cours de ces deux dernières années.
Selon L’Internet World Stats, environ 111 millions de personnes utilisaient l’internet en 2010 en Afrique. Le Nigeria avait environ 44 millions d'utilisateurs en 2010, une augmentation importante sur les 200 000 utilisateurs en 2000.
Plus de 17 millions d’Égyptiens utilisaient internet en 2010 tandis que l’Afrique du Sud comptait 5,3 millions d’utilisateurs. Cette croissance substantielle n'aurait pu être possible sans l'introduction des câbles Seacom, SAT3/SAFE, Eassy, Main One, Glo 1, Lion et Teams.
En réalité, dans toute l'Afrique, les entreprises, de la plus petite start-up aux grandes firmes, sont désormais en mesure de déployer automatiquement les capacités de productivité dont leurs employés ont besoin pour innover et atteindre leurs clients, qu'ils soient sur place ou partout à travers le monde.
Contribution parue dans le magazine CIO MAG No 19.
Par exemple, qui en Afrique aurait besoin du cloud ?
Une petite entreprise peut vouloir obtenir une application basée sur le Web qui soit capable de démarrer rapidement, sans vouloir forcément gérer les procédures d'installation, de déploiement ou de maintenance de l'outil par un spécialiste en IT.
D'autres veulent adopter le cloud computing afin de répondre aux fluctuations par rapport à la demande d’un service spécifique, comme par exemple, pendant la période du paiement des impôts, une banque internationale veut fournir un service d'impôt en ligne à ses clients sans qu’elle soit contrainte de payer elle-même les frais techniques d'hébergement que demande une telle application.
L’offre de Microsoft
Pour augmenter l’adoption du cloud en Afrique, il faut l’information, l’éducation et la sensibilisation sur les bénéfices que cette nouvelle technologie peut apporter, ce qui nous amène à présenter l’approche Microsoft dans le domaine.
L’une des éléments qui retardera l’adoption fulgurante du cloud en Afrique sera assurément la réticence des utilisateurs. En effet, ils seront nombreux, les utilisateurs qui n’accepteront pas de stocker leurs données stratégiques sur des serveurs dont ils n’ont pas la gestion, dont ils sont incapables d’en assurer et de préserver eux-mêmes le caractère confidentiel.
Microsoft ayant conscience du caractère crucial de la sécurité en ce qui concerne le Cloud a donc conçu Windows Azure pour donner tout son sens au mot sécurité. Cette plateforme contient des niveaux de sécurité qui traquent et catégorisent les menaces. Windows Azure tient à jour un ensemble élaboré de contrôles de sécurité, actifs en permanence et utilise un cadre de conformité qui permet d’assurer que les contrôles sont correctement conçus et qu'ils fonctionnent comme prévu.
Microsoft prépare l'avenir des entreprises, grâce à des technologies connues et cohérentes de coud computing, et fournit du cloud computing dans des environnements de cloud privés et publics avec des composants partagés (outils de développement, de gestion et d'identité) afin que les investissements actuels portent leurs fruits demain. En s’appuyant sur les investissements actuels et compétences informatiques existantes, les entreprises peuvent profiter de toute la puissance du cloud computing.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire