l'auteur Slate Afrique
Après la valse des pantalons le 20 janvier au Malawi, voici le défilé des mini-jupes en Afrique du Sud. Il ne s’agit pourtant pas de la présentation de la collection printemps d’un quelconque couturier. Dans chacun des deux pays, ce sont des femmes en colère qui protestent pour exprimer leur ras-le-bol face au sexisme.
«Protestations de la minijupe». C’est le nom de la marche à laquelle ont participé vendredi 17 février, les femmes membres de l’African National Congress Women’s League dans les rues du centre d’affaires de Johannesburg. Elles protestaient contre ce que leur porte-parole Patrick Craven appelle des «abus».
La marche, soutenue par la ministre de la Promotion féminine Lulu Xingwana, est consécutive à une agression contre deux femmes portant des minijupes.
En décembre 2011, Zama et Nomthandazo, les deux victimes, ont été attaquées dans une station de taxis au centre de la capitale par un groupe d’hommes qui «raillaient leurs habits, les tirant, pratiquant des attouchements sur elles en les photographiant avec leurs téléphones portables» rapporte The New Age.
Cette agression a provoqué un vif émoi dans le pays de Madiba poussant le puissant Syndicat national des travailleurs de la métallurgie d'Afrique du Sud (NUMSA) à soutenir l'initiative, selon l’agence sud-africaine. A l’approche du mois de mars, mois de la femme, l’évènement prend un ton particulier. Féministes et défenseurs des droits de l’Homme embouchent le vuvuzela de la dénonciation contre la discrimination et les violences faites aux femmes.
«A l’occasion du mois de mars, nous sommes à la reconquête de la rue contre ceux qui abusent et terrorisent les femmes et les enfants» a déclaré la ministre Xingwana le 15 février citée par le Mail&Guardian.
«La lutte pour l'émancipation des femmes ne s’achèvera que lorsque toute forme de discrimination, violences et abus contre les femmes aura pris fin», martèle pour sa part Patrick Craven.
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