Certaines femmes rwandaises se vantent d’avoir acquis un pouvoir économique important à partir de rien grâce à la politique de la promotion du genre qui leur a donné l’audace d’exploiter leurs compétences intellectuelles comme c’est le cas pour les hommes.
Agée de 29 ans et mère de deux enfants, Madame Françoise Mukamwiza, est l’une des femmes rwandaises qui n’ont pas eu la chance de poursuivre leurs études. Grâce au fonds de garantie pour les femmes se trouvant à la Banque Nationale du Rwanda (BNR), elle a eu un crédit à la banque populaire qui l’a aidée à embrasser le métier du commerce en partant du néant.
Pour le moment elle s’occupe de l’habillement au marché de Nyabugogo avec un capital de plus de 3 millions de frw.
Mme Françoise Mukamwiza était une femme de ménage après son mariage en 2003 car elle ne pouvait pas trouver de l’emploi sans diplôme.
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Selon elle, son mari travaillait seul pour la survie de la famille. C’est après la faillite dans ses affaires que Françoise a pensé aussi à travailler pour l’épauler, mais jusque là, elle ne savait pas toujours quoi faire et par où commencer. ;» témoigne Madame Mukamwiza Françoise.
«Une amie m’a informée un jour qu’il ya des formations organisées en faveur des femmes pour promouvoir leur développement socio-économique et j’ai été très intéressée. Depuis lors, j’ai eu la chance de participer à des différentes formations et j’ai obtenu 4 certificats
«Ainsi donc, à travers le fonds de garantie pour les femmes, j’ai demandé un crédit d’un million à la banque populaire en décembre 2009, grâce à ceci je me suis engagée dans le commerce que j’exerce actuellement avec succès,» révèle-t-elle.
Elle affirme que dans 8 mois seulement elle a quitté le néant pour arriver à un capital de plus de 3000.000frw. «Je paye mon crédit et le loyer sans difficulté et j’arrive à épauler mon mari dans la satisfaction des besoins de la famille.
Mme Françoise compte prochainement demander un crédit d’environ 5 millions frw pour faire le commerce en gros en achetant des marchandises dans les pays voisins, selon ses dires.
Monsieur Niyomwungeri J.M.V, (mari de Françoise), pour sa part, témoigne que sa femme l’a surpris en progressant très vite dans le métier du commerce. Elle montre des capacités satisfaisantes dans ses affaires et le développement économique du foyer évolue vite puisque les charges sont partagées.
La Nouvelle Relève a également contacté Madame Ubarushimpuhwe Immaculée, qui aussi à travers le fonds de garantie pour les femmes, a eu un crédit qui l’a aidée à se procurer une voiture de 5,3millions frw qui fait le taxi en ville. Elle l’a confiée à son mari, Rafiki Kagabo, qui en est le conducteur.
«Mon mari n’avait pas d’emploi, ainsi donc, j’ai pensé comment sortir de cette situation et lui permettre de poursuivre ses études car c’était sa première ambition. A l’aide de fonds de garantie pour les femmes, j’ai demandé un crédit de 5 millions à la banque populaire que j’ai obtenue en février 2009 et j’ai acheté une voiture neuve de marque Carina pour 5300.000frw. Mon mari qui détenait un permis de conduire a trouvé une occupation et fait le taxi en ville pour le moment. Il arrive à payer ses études et rembourser le crédit sans problème.»
Monsieur Rafiki Kagabo (le mari d’Immaculée) loue l’initiative de son épouse qui est parvenue à lui donné de l’emploi.
Pour le Dr Diane Gashumba, Présidente de Conseil National des Femmes (CNF), la paix, la sécurité, l’épanouissement ainsi que la politique d’égalité de genre sont à la base du développement du pouvoir économique de la femme rwandaise car en cas des guerres et des violations des droits humains, elle est la première victime, le génocide perpétré aux Tutsi en 1994, en est une référence au Rwanda.
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Ensuite, poursuit-elle, des organisations et associations des femmes luttant pour les droits de la femme ainsi que leurs participations aux instances de prise de décision ont été des voies du plaidoyer pour accéder aux opportunités du pouvoir économique de la femme au Rwanda.
Le pouvoir économique de la femme au Rwanda a été favorisé par la politique d’égalité de genre en donnant les mêmes chances et opportunités à tous les sexes et ceci n’était pas défendu seulement par les femmes mais aussi les hommes et les autorités en particulier ; conclut la présidente du CNF.
Le pouvoir économique que détiennent certaines femmes rwandaises prouve leurs capacités et leurs compétences dans le développement socio-économique de leurs foyers et du pays en général. Actuellement on a des femmes ingénieures, médecins, artisanes, musiciennes, maçonnes, grandes commerçantes, investisseurs, etc. qui sont propriétaires des grands bâtiments, véhicules… ; d’autres se sont regroupées dans des coopératives surtout en milieu rural et réalisent d’importantes activités génératrices des revenues" ; a indiqué Dr Gashumba.Dans une année et demie année et demi quand le crédit aurait terminée on bénéficiera de plus et j’entreprendrai un autre grand projet"; a affirmé Mme Ubarushimpuhwe qui travaille à l’hôpital de la police à Kigali. Témoigne Mme Immaculée.Je n’ai pas eu la chance d’étudier parce que j’étais orpheline, je ne pouvais pas réaliser des revenus sans qualification.» Déclare-t-elle.
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