Journaliste antillaise que le public a connu à MCM et Canal plus, Katia Barillot a une expérience derrière elle et continue à regarder vers l'avant, des projets pleins la tête! Etre connue ne lui a enlevé ni son jolie sourire, ni sa sympathie. Rencontre avec une femme attachante!
Parlez nous de votre parcours Pendant mes études universitaires de lettres modernes, je travaillais dans une société de production à Paris dans laquelle certaines chaînes de télés fabriquaient leurs bandes annonces. J’ai passé un casting en vue de co-présenter avec Paul Wermus l’émission de ce dernier, intitulée W et compagnie. Paul Wermus était le présentateur de l’émission et je lui donnais la réplique. Vous savez, dans une émission de talk show, c’est toujours délicat d’être le numéro deux car il faut doser ses interventions afin de ne pas empiéter sur le leadership du numéro un. Lorsque ce numéro deux est une jeune femme, ce qui est souvent le cas, on attend d’elle qu’elle sache rester à sa place… Quoi qu’il en soit, j’ai appris beaucoup car je travaillais avec des pros. C’est ainsi que j’ai mis un pied dans la télé. Ensuite, j’ai été recrutée comme animatrice par MCM Africa, qui était diffusé dans toute l’Afrique. Cela a duré cinq saisons. C’était une très belle période. Parallèlement, je présentais la météo sur France 3. De là, je suis passée par Canal Plus où j’ai présenté la météo à Nulle Part Ailleurs midi, présenté alors par Philipe Gildas. C’est là que j’ai connu Omar et Fred ainsi que Djamel Debbouze. Ce ne sont pas des amis personnels mais je les trouve géniaux avec leur manière de défendre les valeurs de la diversité, c’est à dire de l’humanisme, avec une bonne dose d’intelligence de légèreté et de pertinence. Ensuite, j’ai rencontré l’amour de ma vie, et suis devenue maman, avant de faire un crochet par la diplomatie, au ministère des Affaires étrangères. Puis je suis revenue à la télé. D’abord à M6 en tant que programmatrice du journal télévisé puis à France 3 où je suis actuellement. Je travaille dans l’émission C’est mieux le matin diffusée, à partir de 10h25.
quelles sont vos différentes casquettes? A part « C’est mieux le matin » à laquelle je collabore tous les jours, je travaille aussi, en tant que journaliste, pour deux sites Internet dédiés aux femmes. L’un s’appelle Terrafeminina.com. L’autre, Shenka-mag.com, est davantage axé sur la beauté « black ».
Quel est votre avis sur la présence des femmes noires dans les médias en France? Je dirais : « Il était temps ! » C’est génial qu’il y ait des femmes dans des domaines très divers, du divertissement à l’information. Du coup nous ne sommes plus cantonnées aux rôles de faire-valoir. Certains, au sein des chaînes et des sociétés de production, se sont réveillés en retard mais maintenant chacun veut montrer qu’il a compris l’importance de la diversité et cherche à imposer « sa » noire ou « son » noir. J’espère que c’est un mouvement qui va se poursuivre. Il est temps que la télévision ressemble à la société française. L’exemple à suivre, c’est la BBC anglaise ou les chaînes publiques suédoises. La diversité y est si naturelle que ce n’est même plus un sujet de débat.
Quels obstacles rencontrez-vous dans le métier? En tant que personne, mon premier obstacle c’est moi-même, car je fais partie des gens qui doutent. Ce n’est pas toujours évident d’être soi-même dans ce milieu, où les à priori sont nombreux. Les castings, en particulier, sont des exercices très déstabilisants.
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