dimanche 5 février 2012

Suivez le Leader Un Film qui fait le Portrait de la Présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf

Le 16 janvier 2006, Ellen Johnson-Sirleaf a prêté serment et est entrée en fonction, elle a été la première femme élue en Afrique au poste de chef d'état. Une équipe de cinéastes l'a suivie pendant sa première année en fonction et a produit le documentaire Iron Ladies of Liberia (Dames de Fer au Liberia).
Dans une scène inoubliable, intimidés, nous la regardons tandis qu'elle résout pacifiquement une protestation potentiellement explosive. Les soldats menacent d'organiser un coup d'état si leurs exigences ne sont pas satisfaites. La présidente met un ancien combattant belligérant-familier de la violence et de l'atrocité-à ses genoux, l'invitant à l'appeler, avec déférence, "Maman".
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Henry Ansbacher / ITVS
Une artiste anonyme décrit Ellen Johnson-Sirleaf comme une Mona Lisa africain moderne. Elle apparaît en grand, son portrait s'étendant sur le mur tout entier d'un bâtiment. Ce portrait respire la puissance, la confiance, l'autorité et son arme secrète-le sens de l'humour. Agrandir >
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Eric Kanalstein / ITVS
La Président Ellen Johnson-Sirleaf le jour de son investiture historique à Monrovia, la capitale du Liberia. Bien qu'elle ait vécu en Occident pendant de nombreuses années, elle choisit de porter l'habit traditionnel africain.
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Eric Kanalstein / ITVS
La Dame de Fer, Ellen Johnson Sirleaf, est la première Africaine à commander une armée nationale. Ici, elle passe en revue un groupe de femmes de l'armée libérienne. En tant que présidente, elle a nommé des femmes aux postes de ministres des finances, de la santé, de la défense, des sports et de la jeunesse, du commerce et de la justice, ainsi qu'une femme chef de la police. Agrandir >
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James Garrison / ITVS
Appelée "Maman" à la fois par ses admirateurs et ses rivaux, Ellen Johnson-Sirleaf a quatre enfants et six petits-enfants. Il n'est pas rare de la voir entourée de ses enfants, chantant, "Ma Ellen, Ma Ellen." Agrandir >
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Micah Schaffer / ITVS
Les réalisateurs de Iron Ladies of Liberia, Siatta Scott-Johnson et Daniel Junge, ont suivi et filmé Ellen Johnson-Sirleaf pendant sa première année de présidence. Ils ont été conviés à des réunions très privées des services administratifs, ainsi que dans la vie privée de la présidente. Agrandir >

La Présidente Sirleaf fait bon accueil au surnom de "Dame de Fer", et les cinéastes ont également attribué ce titre aux nombreuses autres femmes qu'elle a nommées à des postes de leadership. Il faudra une équipe de Dames de Fer pour reconstruire le Liberia, un pays chancelant à cause de l'héritage de 14 années de guerre civile, d'une corruption étendue, d'une dette massive et d'un taux de chômage énorme concernant 90% de ses habitants.

Mais cette nouvelle présidente est plus que juste "de Fer". Les Libériens -jeunes ou moins jeunes, amis et ennemis-l'appellent tous "Maman" ou "mère". Ce film révèle cette combinaison de bienveillance et de dureté qui est la clé du leadership de Mme Sirleaf.

Dans une scène inoubliable, intimidés, nous la regardons tandis qu'elle résout pacifiquement une protestation potentiellement explosive. Les soldats menacent d'organiser un coup d'état si leurs exigences ne sont pas satisfaites. La présidente met un ancien combattant belligérant-familier de la violence et de l'atrocité-à ses genoux, l'invitant à l'appeler, avec déférence, "Maman".

I.M.O.W. a parlé à la journaliste libérienne Siatta Scott-Johnson, qui, avec le cinéaste Daniel Junge, a créé Iron Ladies of Liberia. Nous lui avons demandé de nous parler de son expérience tandis qu'elle suivait la présidente Sirleaf au cours de sa première année en fonction.


De nombreuses femmes du monde entier considèrent la Présidente Ellen Johnson-Sirleaf comme un exemple de ce qu'une dirigeante peut faire. Est-ce que vous y pensiez? Est-il difficile d'être objective?

En tant que Libérienne et connaissant le parcours de Madame Sirleaf dans le cadre de l'arène politique de ce pays au fil des années, il n'y a aucun doute qu'elle est une dirigeante forte. Il n'a donc pas été difficile d'être objective.

Souvent, ce sont des journalistes hommes qui s'expriment sur les dirigeantes. Est-ce que cela a été quelque chose de spécial pour vous, une femme, de pouvoir documenter la vie de la Présidente?

Je me suis sentie privilégiée de pouvoir documenter la vie de ma Présidente. Faire ce documentaire a été comme un tremplin au début de ma carrière. J'ai en effet eu l'opportunité d'entrer en contact avec des gens que je n'aurais jamais rencontrés. Cette expérience a éveillé en moi de la passion pour ma carrière.

Comment était-ce d'avoir ce genre d'accès à la Présidente de votre pays?

C'était vraiment extraordinaire d'avoir un accès aussi exclusif à la Présidente. Au départ nous avions un accès limité, ensuite nous en avons tiré profit. Cela aurait été très difficile sans l'aide de mes partenaires « blancs ». Leur présence m'a en quelque sorte servi de bouclier.

Est-ce que vous avez été confrontée à des décisions difficiles sur la façon de la décrire?

Oui, c'était un peu compliqué de décrire une femme tellement extraordinaire. Il y avait tellement de choses à capturer dans cette femme! Il y a tellement plus à voir que ce qui est en surface.

Concernant son style de leadership, que considérez-vous comme remarquable?

J'admire tellement le leadership participatif qu'elle possède. En seulement un an, elle a remis sur pied un pays déchiré par 14 années d'une violente guerre civile.

Pensez-vous que cela fasse une différence pour votre pays d'avoir un groupe de dirigeantes au pouvoir (c'est-à-dire la Présidente et certains membres de son cabinet)?

Une grande différence est que cette situation encourage un nombre croissant de femmes à s'éduquer et à s'écarter de la mentalité africaine qui veut que les filles ne reçoivent pas d'éducation.

Pensez-vous que les femmes dirigent différemment des hommes?

En tant que femme, je pense que les femmes sont les meilleures dirigeantes, mais dans un contexte réel. Je pense qu'il est à présent temps que les hommes remettent le manteau de l'autorité aux femmes. Les femmes prennent de bonnes décisions. Même si elles sont parfois émotionnelles, elles commencent à prendre des décisions qui influencent leur famille depuis leur foyer. Les femmes qui occupent des positions de prise de décision prennent en considération leur intégrité, elles veulent servir de modèles.

Comment était-ce de travailler avec un cinéaste américain ? (Daniel Junge) Est-ce que vous avez dû beaucoup vous expliquer sur le contexte pendant le tournage?

Ce fut passionnant de travailler avec un cinéaste américain. Je devrais vous expliquer le contexte libérien des choses et la façon dont elles fonctionnent. Il y aurait tellement de choses à expliquer!

Quel a été pour vous le moment le plus mémorable du tournage?

Les moments les plus mémorables pour moi ont été les innombrables heures que j'ai passé dans l'entourage de la Présidente avec ma caméra tandis qu'elle vaquait à sa routine habituelle, je me suis sentie tellement privilégiée.

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