l'auteur Slate Afrique
Engagées au quotidien dans une lutte sans merci contre la pauvreté, les habitantes de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, viennent de trouver une nouvelle parade contre le sous-développement: les sachets plastiques que l’on trouve dans tous les coins de rue de la métropole burkinabè. L’agence Inter Press Service (IPS) a rencontré quelques femmes engagées dans la campagne de collecte de déchets plastiques lancée par les autorités du pays.
Elles sont ainsi près de deux cents femmes qui ramassent, tous les jours, les sachets plastiques jetés dans la rue par les passants. Elles les trient ensuite pour qu’ils soient recyclés.
«Nous contribuons ainsi à embellir la ville en la débarrassant de ces sachets qui s’accrochent sur les arbres et autres fils électriques; on rend la ville propre tout en contribuant à améliorer les conditions de vie des femmes», explique Safiatou Sylla, qui dirige un groupe de ramasseuses de plastiques à Ouaga.
Cette activité qui fait de plus en plus d’émules dans la capitale burkinabè, selon IPS, contribue à nourrir nombre de familles et permet de réduire la pauvreté. «Je vais acheter à manger à mes enfants ou faire autre chose comme le commerce avec l’argent que je vais gagner pendant la campagne de collecte», affirme Alizèta Sawadogo, une résidente de Kiloin, un quartier situé au nord de Ouagadougou. En effet, explique IPS, un kilogramme de sachets plastiques est payé 75 francs CFA (soit environ 0,11 euro). Et le gouvernement aurait débloqué une rondelette somme de 20 millions de francs CFA (30.500 euros) pour toute l’opération.
«L’objectif est d’améliorer le cadre de vie, mais aussi les conditions de vie des couches défavorisées. Car, ce sont des femmes d’un certain âge qui s’intéressent à cette activité», explique Mamadou Cissé, directeur de la propreté de la ville de Ouagadougou.
Depuis le 21 novembre, 10.000 tonnes de déchets plastiques auraient déjà été collectées, sur les 27.000 tonnes produites annuellement dans la capitale du Burkina Faso. Les sachets plastiques ainsi collectés, permettent, une fois triés, de fabriquer des chaises, des seaux et autres ustensiles de cuisine. La preuve que la lutte contre la pauvreté peut s’appuyer sur une meilleure valorisation des déchets.
Lu sur IPS
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