Le projet a été soumis pour décision finale du Comité sur la Constitution et la Justice (CCJ)
Le projet de loi qui propose que la population noire puisse inclure des noms Africains en plus de leur nom de famille après l'âge de 18 ans sera débattu par l'Assemblée des Députés lors de la rentrée parlementaire. Approuvé en fin d'année dernière par la Commission des droits de l'Homme et des Minorités de la Chambre, le projet a été soumis pour décision finale à la Commission de la Constitution et de la Justice (CCJ).
Rédigé par l'ancien Ministre en charge du Secrétariat Spécial de l'Égalité Raciale et Edson Santos(PT-RJ) et du député Nelson Pellegrino (PT-BA), la proposition établit le droit des afrodescendants à adopter des patronymes africains, même s'il n'a aucune source familiale. La loi permet seulement que le citoyen " qui a atteint l'âge de la majorité puisse changer le nom sans que cela ne porte préjudice au nom de famille."
Le souhait des deux députés est d'ajouter un paragraphe dans la loi pour permettre aux afrodescendants de pouvoir porter des patronymes africains. Pour justifier le projet, les deux parlementaires affirment qu'au fil des ans, ces noms ont été remplacés par d'autres d'origine non africaine. Ils espèrent recouvrer le passé des Noirs du Brésil grâce au changement de la loi.
" Non seulement la culture, mais aussi l'identité même de ces afrodescendants ont été de cette manière supprimées tout au long de l'histoire. Il devient donc nécessaire d'adopter des mécanismes pour la récupération de cette identité. Et l'un des plus importants pour atteindre cet objectif c'est la possibilité d'adopter le nom de famille d'origine ", indiquent les députés.
Le projet a reçu un avis favorable du rapporteur, M. Márcio Marinho (PRB-BA) pour une substitution. Le texte original ne prévoit que la possibilité de changement de nom, et le rapporteur a opté pour permettre l'ajout. Marinho entend ainsi préserver les noms de famille de ceux qui optent pour le changement.
"Je comprends que remplacer le mot changement par le mot ajout améliore le texte de la loi, rendant plus clair votre objectif, même parce que, comme on peut le déduire du contexte du projet, la modification à apporter ne peut porter préjudice au nom de famille", a expliqué le Rapporteur dans son avis.
Approuvé à la Commission des Droits Humains à la fin de la session législative en Décembre dernier, la proposition a été envoyée à la CCJ, dernière instance par laquelle elle doit passer. La Commission sera chargée d'examiner sa constitutionnalité, excepté toute autre modification dans la valeur du texte. S'il est jugé constitutionnel, le projet ira au Sénat.
Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com
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