Depuis quelques années, de plus en plus d’initiatives socio-économiques, dans le milieu rural africain et dans l’économie informel surtout, sont le fait de femmes cherchant à mettre en place des activités économiques non plus pour survivre mais pour vivre et faire vivre leur communauté. Elles sont actives dans tous les secteurs d’activités dans l’agroalimentaire, l’agriculture mais aussi et de plus en plus dans les services de base voire dans les affaires de type « business ». Elles parviennent de plus en plus à avoir accès à des crédits bancaires ou des micro crédits pour lancer leurs affaires.
Le constat principal étant la faillite des hommes, n’ayons pas peur de le dire, qui dans la misère socio-économique ambiante dans la société civile africaine ont vite fait, pour certains, de quitter le foyer abandonnant femme et enfants ou sont décédés de maladies comme de morts violentes dues aux guerres et autres formes de violences que l’on rencontre non seulement dans le milieu rural de plus en plus mais surtout et toujours dans les grandes agglomérations urbaines. Des cas concrets d’initiatives en faveur des femmes et de femmes compétentes qui avancent et surtout font avancer avec elle l’Afrique, il y en a.
En Tanzanie
Madame Margareth Chacha directrice de La Tanzania Women’s Bank (TWB), première du genre en Afrique, une banque destinée exclusivement aux femmes avec une simplification des procédures ne requérant qu’une pièce d’identité et la somme de 3000 shillings tanzaniens (2 euros) suffisent pour ouvrir un compte. Elle a été inaugurée le 28 juillet denier à Dar Es-Salaam.
Au Sénégal
Madame Seynabou Ly Mbacké, ministre de l’Entreprenariat féminin et de la Microfinance, qui lança le Fonds national de crédit pour les femmes (FNCF) en vue d’aider les femmes à développer des activités économiques productives et génératrices de revenus et de renforcer les capacités managériales et techniques des bénéficiaires.
Au Rwanda
Madame Immy Kamarade présidente de la Women Chamber of the Private Sector Federation du Rwanda, porteuse d’un projet de banque de crédit pour les femmes d’affaires porteuses d’idées novatrices et viables. Projet qui permettra aux femmes de se passer des institutions financières traditionnelles qui considèrent jusqu’à encore les femmes comme des clients à risque.
Au Burkina Faso
Madame Bernadette Ouatarra initiatrice du Fond d’Appui aux Activités Rémunératrices de Femmes (FARAF), qui est devenu un puissant levier de financement des groupements de femmes qui couvre les 45 provinces du pays. Les taux bas et les modalités de recouvrement très souples de ces crédits aux femmes, leur ont servi pour le montage de petits commerces et la pratique des activités rémunératrices de revenus stables.
Et de plus en plus d’États et d’institutions emboitent le pas à ces initiatives car, sans doute, ayant reconnu la capacité de bonne gestion (espérons un jour que leur capacité de bonne gouvernance le sera aussi!) des affaires et du responsabilités en ce qui concerne les finances de leur activités, qu’elles dissocient d’office de leur finance personnelle… Nous pouvons citer pour celà le cas du président Kényan, Mwai Kibaki qui a alloué une enveloppe de 1,7 milliard Sh (environ 21 millions $) pour financer le Fonds des femmes entrepreneurs, La Banque africaine de développement (BAD) avec un crédit de 6,5 milliards FCFA destiné aux femmes entrepreneurs du Cameroun, géré par des femmes d’affaires camerounaises, en RD Congo la Rawbank, pour encourager l’entrepreneuriat des femmes, lança en mars 2010, un nouveau produit bancaire appelé « Lady’s First » qui est un programme qui permettra aux femmes entrepreneurs de devenir plus éligibles aux différents produits bancaires de l’institution.
Preuve est faite que la femme africaine a toute sa place dans les affaires de développement de leurs pays respectifs. Des femmes dont les compétences économiques MAIS aussi politiques devraient être reconnus par les hommes. La femme noire mérite sa place dans les plus haute instance des états africains afin de participer activement à la marche vers le développement économique. Quelques uns y sont arrivés, mais ce n’est pas assez, elles sont entre trop peu mais pourtant si compétente, voire plus compétentes que beaucoup d’hommes dans les coulisses du pouvoir politique et économique actuellement en Afrique Noire!
source: Les Afriques.com, Wikipédia, sites web de firmes bancaires et institutions locales
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