Créé le 08-03-2012 à 12h21 - Mis à jour à 22h28
Les femmes ont été célébrées en France toute la journée jeudi, à travers des manifestations, colloques, débats ou autres expositions visant à réclamer l'égalité salariale, la parité et la lutte contre les violences. (c) Afp
Les femmes ont été célébrées en France toute la journée jeudi, à travers des manifestations, colloques, débats ou autres expositions visant à réclamer l'égalité salariale, la parité et la lutte contre les violences.
De nombreuses associations ont répondu à l'appel du collectif national pour les droits des femmes à manifester à Paris en fin d'après-midi, de Nation à Bastille. Le collectif espérait la participation de 3.000 à 4.000 personnes, a annoncé à l'AFP la porte-parole du collectif Suzy Rojtman.
"Le 8 mars est une journée de lutte, on est là pour affirmer un rapport de force", a-t-elle dit.
"Droit des femmes: halte aux régressions", "congé paternité = liberté", "contre le patriarcat et l'ordre moral" pouvait-on lire sur les banderoles.
Quelques personnalités politiques avaient répondu à l'appel, comme Eva Joly, candidate EELV à l'Elysée, la députée communiste Marie-George Buffet, ou Arlette Laguiller, ex-porte-parole de Lutte ouvrière (LO).
Des femmes iraniennes, tunisiennes et kurdes, en habit traditionnel, sont aussi venues revendiquer "démocratie, égalité, liberté et laïcité".
Malgré des progrès depuis 20 ans, les femmes restent moins payées que les hommes et sont plus souvent à temps partiel et au chômage, tout en continuant à assumer la majorité des tâches domestiques, a souligné l'Insee jeudi.
La présidente du Conseil d'orientation pour l'emploi (COE), Marie-Claire Carrère-Gée, a renouvelé sa proposition d'autoriser les "actions en nom collectif" ou "class actions" pour faire respecter "l'égalité salariale et professionnelle" entre les hommes et les femmes.
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a, lui, invité son organisation à faire des efforts pour accroître l'égalité hommes/femmes au sein même de la centrale.
A l'Assemblée nationale, un colloque sur l'image des femmes dans les médias arabes lors du Printemps arabe s'est déroulé dans la matinée. Dans l'après-midi un autre était consacré à la parité.
D'autres événements, parfois anecdotiques, ont émaillé la journée des femmes.
Le Palais de Justice s'est rhabillé pour l'occasion. Une grande bâche de 600 m2 s'est déployée sur sa façade avec l'inscription: "Et si la femme était (aussi) l'avenir du droit ?"
Une exposition-débat à Paris a permis de s'interroger sur l'utilité de la journée de la femme et son caractère ou non sexiste.
Le laboratoire de l'égalité a de son côté relancé sa campagne de sensibilisation à l'égalité femmes-hommes.
Les femmes ont aussi été à l'honneur sur les chaînes de France Télévisions: toute la journée une programmation spéciale a été proposée à travers portraits, documentaires, débats et films.
La Coordination française pour le lobby européen des femmes (Clef) a lancé pour sa part un appel pour l'abolition de la prostitution, "condition de l'égalité".
Les associations féministes n'ont pas attendu le 8 mars pour parler de la cause des femmes. Mardi, un collectif s'était rassemblé à Paris pour dénoncer le sexisme des règles en usage dans la langue française.
Mercredi, les Féministes en Mouvement, collectif de 45 associations, ont reproché au président-candidat Nicolas Sarkozy ses politiques, "une catastrophe pour toutes les femmes", mais réservé un accueil chaleureux aux candidats de gauche.
Et vendredi, les élues socialistes parisiennes organisent un dîner de soutien à François Hollande, qui sera aussi largement dédié à Danièle Hoffman-Rispal, la députée PS évincée de sa circonscription à Paris au profit de la patronne des écologistes Cécile Duflot...
lu sur nouvelobs
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