(Agence Ecofin) - Après le suicide
d’Amina, contrainte d’épouser son violeur, nombreuses femmes sont
descendues dans la rue, samedi 17 mars, pour protester contre la loi
pénale en faveur des violeurs. Plusieurs associations dont la Fédération de la Ligue démocratique des droits des femmes ou l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) ont appelé à l’organisation de ce sit-in en faveur du droit des femmes.
Le suicide d’Amina, 16 ans, contrainte
d’épouser celui qui l’a violé, a bouleversé les Marocaines et conduit le
pays à s’interroger sur le fameux article 475 du Code pénal à l’origine
de cette situation.
L’article 475 punit le violeur
d’emprisonnement si la victime est mineure sauf en cas de mariage. C’est
cette dernière disposition qui conduit les victimes à épouser leur
violeur comme ce fut le cas pour Amina. L’agresseur échappe ainsi à
toute poursuite judiciaire en cas de consentement des parents au mariage
de leur fille.
Dans le cas d’Amina, il semble que ce soit
sa mère qui l’y est contraint contre le gré du père qui a déclaré avoir
été obligé par sa femme « pour que les gens arrêtent de se moquer [d’eux], pour faire taire la honte ».
Les femmes, environ deux cents au début du
sit-in, ont réclamé, samedi, l’abrogation ou la refonte de cet article
discriminatoire, en contradiction avec la volonté de modernité du Maroc,
exprimée dans la nouvelle Constitution.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire