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Tanzanie: les écolières veulent étudier, pas se marier!
Dans le sud de la Tanzanie, les élèves se rebellent contre les unions imposées par leurs parents.
«Arrêtez de nous marier de force!». C’est le cri du cœur des élèves du district de Sumbawanga, dans un message adressé à Iddy Kimanta, Commissaire Régional de Rukwa (région du sud-ouest du pays). Elles accusent leurs parents de les retirer de l’école dans le but de les marier pour obtenir l’argent de la dot, rapporte le Tanzania Daily News.
La maltraitance et la déscolarisation des filles se généralisent dans la région, selon le quotidien. Le mariage et la grossesse sont les premières causes d’abandon des études. Mais l’article explique que lorsqu’elles ne doivent pas convoler contre leur gré, les parents les retirent tout de même de l’école pour qu’elles s’occupent des tâches ménagères de la maison. D’autres parents ordonnent à leurs filles de trouver un emploi pour subvenir aux besoins de la famille: les plus chanceuses trouvent un poste de serveuse mais certaines n’ont pas d’autre choix que de devenir domestiques pour les plus riches, ajoute le journal. Enfin, quelques unes tombent dans le monde de la prostitution et deviennent la proie des prédateurs sexuels, déplore le site.
L’âge légal du mariage pour les filles est de 15 ans mais dans certaines conditions l’union peut être autorisée à partir de 12 ans. L’article précise que la tradition des mariages d’enfants est ancrée depuis plusieurs générations dans de nombreuses ethnies (Wamasai, Wakurya, Wahehe…). Mais cette pratique est à l’origine de graves complications de grossesse chez les très jeunes mères en dessous de 15 ans, souligne le quotidien. Sans aide médicale, les jeunes parturientes peuvent rester jusqu’à 5 jours en travail pour finalement accoucher d’un bébé mort-né. D’après le journal, elles en garderont des séquelles, généralement une incontinence chronique causée par des tissus endommagés.
L’UNESCO a déjà lancé une initiative pour aider ces adolescentes mais l’article annonce également que lors d’un rassemblement dans le village de Kanondo, les habitants ont appelé à une intervention du gouvernement en faveur de ces écolières qui se voient refuser l’accès à l’éducation par leurs parents. Selon le quotidien, le Commissaire régional s’est dit «furieux» de ces pratiques qu’il juge illégales et a promis que les parents encouraient le «courroux de la loi».
Lu sur Tanzania Daily News
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