- Vendredi, 09 Novembre 2012 17:07 Par
- Clarisse Juompan-Yakam

Une diplômée de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement. © 2IE
Plusieurs études l'attestent : dans le secondaire, les Africaines représentent 45 % à 50 % des effectifs des filières scientifiques. Dans l'enseignement supérieur, elles ne sont plus que 10 %. Une importante déperdition de profils scientifiques que veulent corriger deux écoles d'ingénieurs partenaires, l'EPF-École d'ingénieurs, créée en 1925 à Paris - et réservée aux filles, à l'origine -, et 2iE, l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement, basé au Burkina Faso. Leur arme commune ? Le programme Ingénieures en Afrique, destiné à aider les filles en priorité. Pas d'ostracisme cependant : si ce cycle préparatoire cible les demoiselles (seules destinataires des bourses), il reste accessible aux garçons. Ils sont deux - en plus des dix-sept bachelières de cinq nationalités (béninoise, burkinabè, ivoirienne, nigérienne et sénégalaise) - à figurer dans la première promotion.
Mérite

« Promouvoir le programme auprès des entreprises françaises n'est pas aisé, l'Afrique n'ayant pas forcément bonne presse », regrette Jean-Michel Nicolle, directeur de l'EPF. Dommage, car « c'est un processus vertueux, souligne Paul Giniès, directeur général de 2iE. Ce programme offre, sur le continent, une alternative aux prépas françaises dans des conditions comparables, le contenu étant le même ». Une fois le cycle terminé, les étudiants peuvent passer les concours des grandes écoles d'ingénieurs françaises, de 2iE, de l'EPF ou de l'un des partenaires de cette dernière. Et pour ceux qui échoueraient, il reste la possibilité de préparer une licence à 2iE ou à l'université.
Jeune Afrique
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