- Lundi, 12 Novembre 2012 14:22 Par
- Nicolas Teisserenc
La directrice de PricewaterhouseCoopers à Douala développe le cabinet d'audit en Afrique centrale. Tout en soutenant la cause féministe.
Depuis quelques semaines, le bureau de PricewaterhouseCoopers (PwC) à Douala, actif non seulement au Cameroun mais aussi en Guinée équatoriale, au Tchad et en Centrafrique, a passé la barre des 100 consultants. Un motif de satisfaction pour la Camerounaise Nadine Tinen. Née à Strasbourg (France) en 1972, mais repartie au pays un an plus tard, cette diplômée en droit fiscal a intégré en 1996 l'entité camerounaise de PwC. Seize ans plus tard, elle pilote un bureau qui, entre-temps, a triplé de taille.
Fort d'un chiffre d'affaires de plus de 10 millions d'euros en 2011, c'est le plus important cabinet d'audit de la place. Mais Nadine Tinen entend doubler cette performance dans les cinq à sept ans. Pour y parvenir, elle pourra compter sur les clients habituels du cabinet, des multinationales occidentales ou africaines, mais aussi sur de nouveaux acteurs du paysage économique africain : « Les entreprises chinoises, plus particulièrement dans les secteurs pétrolier et minier, sont de plus en plus nombreuses à s'adresser à nous pour des questions de due diligence [audit préalable, NDLR] ou de fiscalité », affirme-t-elle.
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Mariée à un chef d'entreprise, membre du conseil exécutif du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Nadine Tinen se félicite du chemin parcouru par son pays et ses compatriotes en matière de présence des femmes dans les entreprises. « Quand j'ai commencé, il m'était impossible d'entrer dans un ministère si je portais un pantalon ! » se souvient-elle.
La cause des femmes occupe une bonne partie de son temps. Ainsi, en octobre, elle faisait partie d'une délégation de 40 femmes d'affaires africaines choisies par l'organisation du Women's Forum de Deauville (France). Chez PwC, malgré la persistance d'une majorité de consultants masculins, elle se félicite que la force de travail se soit féminisée, « sans avoir eu recours à aucune forme de discrimination ». Pour elle, la solution est simple, en apparence : « Favoriser l'excellence, quel que soit le genre ! »
Lu sur Jeune Afrique.com
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