vendredi 23 novembre 2012

Simone Gbagbo, des fastes d'Abidjan au cachot de La Haye



L'ex-militante et première dame ivoirienne achève sa carrière politique dans les cachots ivoiriens. En attendant une prochaine extradition vers La Haye?

Simone Gbagbo à Abidjan, le 26 octobre 2000. AFP/Issouf Sanogo
l'auteur

L’information a été rendue publique seulement le 22 novembre 2012. Simone Gbagbo faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) depuis le mois de février.
La Justice internationale la soupçonne de meurtres, de viols et d’autres formes de violences sexuelles.

De la clandestinité au pouvoir

L’épouse de l’ancien chef d’Etat ivoirien, politiquement très engagée, a été de tous les combats de son époux pour résister et préserver son pouvoir, jusqu’à la défaite militaire de mars 2011. Fidèle parmi les fidèles, elle ne fut pas que première dame à inaugurer les chrysanthèmes.
C’est la militante, la femme politique à qui on attribuait à tort ou à raison les fameux escadrons de la mort qui intéressent aujourd’hui la CPI. Simone qui rejoint Laurent Gbagbo à la Haye, ce pourrait être le titre d’un film.
L’histoire d’un couple, Les Gbagbo, qui s’est construit dans la clandestinité de la lutte contre le régime du parti unique deHouphouët-Boigny [Premier président de la Côte d'Ivoire, au pouvoir de 1960 à 1993] et qui, par les aléas de l’histoire, se retrouve au pouvoir, se laisse enivrer par lui pour finir dans les cachots de l’histoire.
Ces pseudo-hérauts de la démocratie se sont finalement révélés aux yeux du monde, comme des apprentis dictateurs tant leur volonté de garder le pouvoir n’a pas fait l’économie du sang et des cadavres de milliers de victimes.

Un mandat d'arrêt sans réelle surprise

Le Front populaire ivoirien (FPI) a dénoncé ce mandat d’arrêt contre Simone, le traitant d’injuste et ayant pour objectif final Laurent Gbagbo.
Pourtant, depuis mars 2011 que Simone Gbagbo est aux arrêts, ce mandat de la CPI lui pendait au nez. La nouvelle de son inculpation par la CPI tombe au moment où le juge ivoirien a commencé les auditions sur les mêmes chefs d’inculpation.
Que va faire le gouvernement ivoirien ? Celui-ci s’était empressé d’expédier Laurent Gbagbo à la Haye. Aura-t-il le même réflexe ?
Le couple Gbagbo va probablement se reconstituer à la Haye. Mais cette fois, on attendra d’eux d’éclairer le monde sur cet intermède sanglant dans l’histoire de la Côte d’ivoire.
Abdoulaye Tao (Le Pays)

Nadine Tinen sur deux fronts





NadineTinen
Elle dirige une équipe de 100 consultants. ©DR
La directrice de PricewaterhouseCoopers à Douala développe le cabinet d'audit en Afrique centrale. Tout en soutenant la cause féministe.
Depuis quelques semaines, le bureau de Pricewaterhouse­Coopers (PwC) à Douala, actif non seulement au Cameroun mais aussi en Guinée équatoriale, au Tchad et en Centrafrique, a passé la barre des 100 consultants. Un motif de satisfaction pour la Camerounaise Nadine Tinen. Née à Strasbourg (France) en 1972, mais repartie au pays un an plus tard, cette diplômée en droit fiscal a intégré en 1996 l'entité camerounaise de PwC. Seize ans plus tard, elle pilote un bureau qui, entre-temps, a triplé de taille.
Fort d'un chiffre d'affaires de plus de 10 millions d'euros en 2011, c'est le plus important cabinet d'audit de la place. Mais Nadine Tinen entend doubler cette performance dans les cinq à sept ans. Pour y parvenir, elle pourra compter sur les clients habituels du cabinet, des multinationales occidentales ou africaines, mais aussi sur de nouveaux acteurs du paysage économique africain : « Les entreprises chinoises, plus particulièrement dans les secteurs pétrolier et minier, sont de plus en plus nombreuses à s'adresser à nous pour des questions de due diligence [audit préalable, NDLR] ou de fiscalité », affirme-t-elle.
Chemin
Mariée à un chef d'entreprise, membre du conseil exécutif du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Nadine Tinen se félicite du chemin parcouru par son pays et ses compatriotes en matière de présence des femmes dans les entreprises. « Quand j'ai commencé, il m'était impossible d'entrer dans un ministère si je portais un pantalon ! » se souvient-elle.
La cause des femmes occupe une bonne partie de son temps. Ainsi, en octobre, elle faisait partie d'une délégation de 40 femmes d'affaires africaines choisies par l'organisation du Women's Forum de Deauville (France). Chez PwC, malgré la persistance d'une majorité de consultants masculins, elle se félicite que la force de travail se soit féminisée, « sans avoir eu recours à aucune forme de discrimination ». Pour elle, la solution est simple, en apparence : « Favoriser l'excellence, quel que soit le genre ! »


Lu sur Jeune Afrique.com

Les Kinoises donnent de la voix contre le M23



23/11/2012 à 19h:01

Une rue de Kinshasa.Une rue de Kinshasa.© AFP
Plusieurs milliers de femmes sont descendues dans la rue de Kinshasa, ce vendredi 23 novembre, pour exprimer leur colère après la prise de Goma, capitale du Nord-Kivu (Est), par les rebelles du M23, trois jours auparavant. Ces manifestations avaient pour cible principale la Monusco.
Depuis trois jours, un groupe de femmes campe devant le quartier général de la Mission des Nations pour la stabilisation du Congo (Monusco), avenue des Aviateurs, dans le quartier de La Gombe, à une centaine de mètres de l’ambassade des États-Unis. Trois tentes sont dressées. A côté, un cercueil blanc symbolisant les « 5 millions de morts congolais », victimes de toutes les guerres qui secouent la RDC depuis 1996. Les femmes sont toutes vêtues de noir, un bandeau blanc sur le front, en signe de deuil. « Nous ne voulons plus de conseillers », dit l’une des manifestantes. Entre deux invectives à l’endroit du personnel militaire de la mission onusienne qui leur fait face, le groupe de femmes chante et danse sur une musique exécutée par une chorale. Une grosse marmite ronronne sous un feu de bois.
Initiatives spontanées ?
Les rassemblements de vendredi et le sit-in seraient des initiatives spontanées lancées par quelques femmes qui se sont contactées au téléphone. C’est du moins ce qu’affirme Agathe Mulimbi, membre du Bureau politique du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, au pouvoir). « Nous plaçons notre dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes à travers le monde. Celles du Kivu paient un lourd tribut depuis de nombreuses années. Nous voulons éveiller les consciences par rapport à la situation qui prévaut actuellement dans le Nord-Kivu. Notre objectif est de pousser l’ONU à revoir le statut de la Monusco afin qu’elle cesse de se comporter en spectatrice », souligne-t-elle.
Spontané ou pas – il est en tous cas tout-à-fait autorisé par le pouvoir congolais -, le mouvement des Kinoises a un déjà un certain nombre de revendications. D’abord, elles demandent à la communauté internationale de « retirer immédiatement le M23, les troupes ougandaises et rwandaises de Goma, et de lever l’embargo sur les armes » qui frappe la RDC. Ensuite, elle exige des autorités congolaises qu’elles décrètent l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire et le retrait de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) parce que « le Rwanda et l’Ouganda ont violé le pacte de non-agression ». Enfin, elles demandent à l’ONU de situer le mandat de la Monusco dans le cadre du chapitre 7 (qui prévoit une intervention armée) ou de « déguerpir ». Quant à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), dont la RDC est membre, elle est sommée d’ « appliquer l’article 6 du pacte de défense mutuelle ».
Message reçu
À force de crier « Nous n’accepterons pas que l’ennemi vienne s’emparer de notre territoire » et « La Monusco doit changer de mandat au lieu de continuer à compter nos morts », les manifestantes ont fini par se faire entendre. Une délégation composée de leurs représentantes, à laquelle s’étaient jointes quelques députées, dont Jaynet Kabila (la sœur jumelle du chef de l’Etat), a été reçue par le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU à Kinshasa. Les protestataires, qui n’ont pas levé le sit-in après l’audience, se sont rendues à l’ambassade des Etats-Unis. Elles ont exigé d’être reçues par l’ambassadeur lui-même. « Sinon nous irons dormir chez lui », a lancé l’une des femmes. Cette manifestation est la première à avoir été autorisée dans la capitale congolaise.
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Tshitenge Lubabu M.K., envoyé spécial à Kinshasa  

Centrafrique : Catherine Bokassa, les confidences d'une ancienne impératrice






20/11/2012 à 16h:00 Clarisse Juompan-Yakam


















Catherine Bokassa chez elle, à Bangui.© Vincent Fournier/J.A.

Catherine Bokassa, ex-première dame de Centrafrique, revient sur sa vie après le décès de son ex-mari, Jean-Bedel Bokassa.

Jeune Afrique : Si vous aviez à dresser votre autoportrait, que diriez-vous ?

Catherine Bokassa : Je suis née au Tchad d'un père centrafricain et d'une mère tchadienne. Je suis la troisième d'une fratrie de quinze enfants (de même père et de même mère). J'ai fait mes études primaires au Tchad et obtenu une bourse pour continuer mes études secondaires au lycée Pie-XII à Bangui. Je suis une simple grand-mère encore en bonne santé et qui revendique le droit à l'anonymat.

Et si vous deviez écrire vos Mémoires ?

Je décrirais ma vie de femme au foyer. J'ai beaucoup appris aux côtés du père de mes enfants car je me suis mariée très jeune, à 14 ans et demi. J'ai toujours apprécié le respect que m'accordait chaque Centrafricain malgré mon jeune âge. Et puis j'ai des souvenirs précis de toutes mes visites officielles.

Qu'avez-vous fait après le décès de votre époux ?


Mon principal soutien a été le président Omar Bongo Ondimba jusqu'à son décès, paix à son âme.

Je me suis retrouvée seule, malgré sa position d'homme d'État. J'ai rapidement pris la décision de rentrer vivre dans mon pays, la République centrafricaine. Je me suis lancée dans la culture des fleurs, ma passion, puis j'ai commencé une activité agricole. Depuis trois ans, j'ai une plantation de manioc de 15 ha et je vends les produits de l'exploitation aux particuliers. Mon principal soutien a été le président Omar Bongo Ondimba jusqu'à son décès, paix à son âme.

Les autres premières dames vous ont-elles manifesté leur solidarité ?

Je veux surtout évoquer la figure de Marie-Thérèse Houphouët-Boigny, qui est ma mère, ma soeur et qui a beaucoup fait pour mes enfants et moi. Aujourd'hui encore, si on est loin l'une de l'autre, de temps en temps on se téléphone. Je n'ai jamais voulu en parler, mais je le fais aujourd'hui pour lui rendre hommage.

Décrivez-nous votre vie quotidienne...

Je fais du jardinage, je vais au village le week-end et j'adore faire la cuisine pour ma famille. Quand l'occasion se présente, je vais à Genève rendre visite à mes enfants et petits-enfants. Parfois je vais au Tchad pour voir mes oncles et mes tantes. J'ai aussi un projet qui me tient à coeur : la Fondation Catherine-Bokassa, que j'espère pouvoir mettre en oeuvre l'année prochaine. Je lance d'ailleurs un appel aux femmes et aux hommes de bonne volonté...

Qu'est-ce qui vous manque le plus ?

Voir ma famille réunie. Cela dit, je suis heureuse de voir que mes enfants commencent à découvrir leur pays, la République centrafricaine. Comme vous le savez, ils l'ont quitté très jeunes et ont grandi à l'étranger. Je regrette aussi qu'il n'y ait plus, dans le monde d'aujourd'hui, de grands hommes comme autrefois.

Vous tenez un journal intime depuis votre enfance. Allez-vous le publier ?

Pas pour le moment.

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Propos recueillis par Clarisse Juompan-Yakam


Lu sur Jeuneafrique.com

Crimes commis au Kivu : la CPI cible des « stratèges depuis la RDC ou depuis l’extérieur »



Publié le jeudi 22 novembre 2012 16:41
Écrit par Angelo Mobateli
  



La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda qui stigmatise le fait qu’«  une fois de plus, les civils pâtissent des stratégies politiques et militaires ne sont que de simples pions aux yeux », cible les « stratèges qui soutiennent et financent les groupes armés pour leurs propres intérêts, que ce soit depuis la RDC ou depuis l’extérieur ».
Convaincue que « la poursuite des violences dans l’Est de la RDC est le reflet du lourd tribut payé par les victimes en raison de l’impunité qui frappe la région », elle a demandé mercredi 21 novembre dans un communiqué que les deux chefs rebelles congolais Bosco Ntaganda et rwandais Sylvestre Mudacumura, visés par des mandats d’arrêt de la CPI, soient « impérativement arrêtés ».
« Tant que Bosco Ntaganda et Sylvestre Mudacumura ne seront pas arrêtés et traduits en justice, ils continueront à être les principaux instigateurs de l’instabilité qui prévaut sur l’ensemble de la région des Grands Lacs, constituant ainsi la plus grande menace pour la population civile », fait-elle remarquer.
En effet, a-t-elle déploré, « le groupe de rebelles du M23, dirigé par des déserteurs de l’armée congolaise, dont Bosco Ntaganda, a étendu ses activités armées au Nord-Kivu avant d’occuper Goma ». « Les acteurs étatiques et non étatiques devraient faire de l’arrestation de ces deux fugitifs une priorité absolue. Il est temps d’écouter la voie des victimes de cette région. Leur appel est simple: elles veulent que justice leur soit rendue dès aujourd’hui », a-t-elle souligné.
« Allégations de crimes »
En fait, « ces crimes commis par des membres et des chefs du M23, ainsi que d’autres parties profitant de la  situation chaotique, risquent de provoquer une escalade de violence dans la région ».
Pour les sanctionner, le bureau de la procureure Fatou Bensouda « examine actuellement des renseignements au sujet des menaces dont les populations civiles font l’objet et des allégations de crimes relevant de la compétence de la CPI ».
Selon le rapport final du Groupe d’experts de l’Onu, « les groupes armés, les réseaux criminels des forces armées congolaises et les mineurs se déplacent aisément vers les bassins aurifères, où le devoir de diligence n’a pas eu d’incidences sur les échanges.
Le minerai d’or extrait dans l’Est de la RDC est en quasi-totalité exporté en contrebande. Quelques grands négociants de Kampala et de Bujumbura en réexportent ainsi plusieurs tonnes par an, qui représentent des centaines de millions de dollars des Etats-Unis ».

jeudi 15 novembre 2012

Hapsatou Sy, une Oprah Winfrey en devenir


Chef d'entreprise énergique, la Franco-Sénégalaise Hapsatou Sy est à la tête d'une vingtaine de salons de beauté et pourrait devenir une vraie star du petit écran. Rencontre.


Hapsatou Sy © Ludovic Taillandier
l'auteur

Hapsatou Sy est une self-made-woman pugnace, au mental d'acier, qui sait ce qu'elle veut et où elle va. C’est du moins les seuls traits de caractère que la jeune femme noire de 31 ans veut laisser transparaître.
La silhouette fine et élancée, ce chef d’entreprise au maquillage soigné, a plutôt l’air d’un top model. Cascade de cheveux longs noirs et bouclés, veste en cuir et pantalon noirs superbement coupés, la jeune femme, perchée sur des talons vertigineux, reçoit dans l'un de ses salons de beauté situé sur la rue du Faubourg-Saint-Honoré, dans le VIIIe arrondissement de Paris.
C'est un énorme espace classieux —piano droit dans un coin, bibliothèque dans un autre— où les employés chuchotent, forcent le sourire et se tiennent à carreau, surtout quand la maîtresse des lieux fait son apparition.
Son allure, souveraine, et sa démarche un brin chaloupée, s'accordent avec le décor au design épuré. Sa poigne semble instaurer, d’emblée, le début d'un duel dont vous sortirez vaincu.
Mais, la jeune femme, comme pour ne pas s'appesantir sur ce côté autoritaire vite perceptible, sourit et se lance, sans ciller, dans le récit de son parcours et de ses ambitions.
«Je suis une femme active et épanouie, chef d'entreprise dans le domaine de la beauté depuis sept ans, une impatiente finie, habitée par de nombreux grains de folie, se décrit-elle, avec un léger sourire. Je me considère comme Française, Sénégalaise et Mauritanienne, insiste-t-elle de sa voix un brin éraillée. Je n'aime pas dire "je suis originaire de..."»
Hapsatou Sy a grandi à Chaville (dans la banlieue ouest de Paris) dans une famille de huit enfants.
«J’ai énormément de respect pour mes parents qui m’ont donné la chance de grandir en France et d’avoir accès à l’école publique. Tout ce que j'ai entrepris, je le dois à leur parcours. C'est aussi pour cela que j’ai la rage de réussir. Je n'ai pas encore atteint tous mes objectifs.»
Elle n'en dit pas plus sur ses proches, préférant s'épancher sur le terrain du business.
Salon de beauté de Hapsatou Sy, à Paris © D.R.
Après l'obtention d'un BTS de commerce international en alternance, elle suit un stage à New York, qui s'avère être le déclic de son aventure entrepreneuriale.
En juillet 2005, âgée de 24 ans, elle ouvre son premier espace de beauté, alors dénommé Ethnicia, sur l'île Saint-Louis, en plein cœur de Paris. Suit l'ouverture d'autres salons, à travers la France et en Suisse, qu'elle décide, en 2012, de rebaptiser de son propre nom.
Une façon, pour elle, de personnaliser son concept: une invitation dans son univers, adressé aux femmes, quels que soient leur couleur de peau et leur type de cheveux.
«Le terme "Ethnicia" réduisait mon idée de valeur de partage et d'ouverture d'esprit. Quand les grandes marques ont réalisé qu'elles pourraient bénéficier du marché de la beauté à destination des femmes noires et métissées, elles ont décrété que le terme "ethnique" voulait dire noire et métissée. Je ne voulais pas être assimilée à un discours communautariste

«La femme est libre d'être belle comme elle l'entend»

Les polémiques autour de la beauté noire lui passent d'ailleurs au-dessus de la tête.
«Je pense qu'une femme est libre d'être belle comme elle l'entend. Aller dire qu'une femme qui porte des extensions ou du tissage est une femme qui rejette sa négritude ou le fait de venir d'Afrique, est une hallucination. On n'a pas besoin d'être naturelle pour aimer l'Afrique et reconnaître qu'on est une femme noire», assène-t-elle.
Quant au phénomène de la dépigmentation, elle maintient qu'il ne concerne qu'une infime minorité de femmes, en France comme en Afrique.
«Il faut dissocier les femmes qui tentent de s'éclaircir la peau et celles qui ont des problèmes de tâches et de non uniformité du teint. Elles sont mal conseillées et prennent ce qui leur tombe sous la main.»
Le parcours d'Hapsatou Sy a été ponctué de nombreux succès, outre l'ascension fulgurante de son entreprise.

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En 2007, elle remporte le deuxième prix de l'innovation commerciale (concours ouvert aux jeunes entrepreneurs), en 2010, elle est nommée au Rising Talents du Women's Forum de Deauville. Puis, en 2011, elle est choisie pour représenter l'entreprenariat français au G20 Young Entrepreneur Summit, avant de remporter le prix Trofémina dans la catégorie Business, la même année.
De quoi surfer sur une confiance en soi sans bornes. Elle a toutefois essuyé quelques revers comme la fermeture prématurée de l'un de ses espaces, avenue de l'Opéra, à Paris. Mais elle incarne aujourd'hui une entreprise qui emploie environ 200 salariés et qui en 2011, a enregistré un chiffre d'affaires de 6,7 millions d'euros.
L'Afrique tient une grande place dans ce parcours professionnel.
«C'est la terre de mes ancêtres, la terre de mes parents. Quand je suis allée au Sénégal et en Mauritanie pour la première fois, en 1999, j’ai eu l’impression de rentrer plutôt que de venir découvrir. J’ai grandi en parlant le peul, en mangeant à la main et en portant le pagne à la maison. La culture de mes parents ne m'était pas inconnue.»
Elle parraine, par ailleurs, depuis sept ans, une école à Dakar au Sénégal, dans la commune de Keur Massar, dont les classes vont du CP à la troisième. Fournitures scolaires, financement de travaux, des événements de fin d'année, règlement des factures d'électricité…
«A partir du moment où c'est de l'aide utile, je me montre disponible. L'idée n'est pas d'apporter de l'assistanat. Je ne suis pour l'assistanat que lorsqu'il est indispensable», prévient-elle.

«Il faut donner un coup de pouce à l'Afrique»

En France, elle mène  également des activités philanthropiques en parrainant des «associations pour l'Afrique» comme Giving Back. Cette dernière, créée à l'initiative de basketteurs professionnels, réunit des artistes de tout bord qui mettent en place des actions socioéducatives et humanitaires à destination de pays d'Afrique.
«C’est un plaisir et une façon de dire que je n’oublie pas d’où je viens. L'Afrique, c'est l'avenir. C'est maintenant qu'il faut donner un coup de pouce à ce continent en phase de démarrage», martèle celle qui considère la femme africaine comme la première entrepreneuse du continent, la clé de son avenir.
Est-ce la raison pour laquelle elle a décidé d'ouvrir une franchise à Luanda, en Angola?
«Il s'agit plutôt d'une opportunité. J'y ai rencontré un homme extraordinaire qui a le sens de l'entrepreneuriat, qui a beaucoup de choses à m'apprendre, et qui avait envie de représenter ma marque. Je savais qu'il le ferait dignement donc j'ai foncé.»
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Elle n'exclut pas l'idée d'une autre franchise en Afrique de l'Ouest, d'autant plus qu'elle reçoit des sollicitations du Sénégal, du Bénin, du Nigeria ou encore du Maroc.
«Il faudrait que ça commence par une belle rencontre, car je fonctionne beaucoup au coup de cœur.»
«Hapsatou est une femme simple mais forte et très motivée. Elle est avide de connexions, généreuse, et ne demande jamais rien en retour, confie son ami Alexis Peskine, artiste plasticien et photographe. Son parcours est bluffant et je la respecte beaucoup pour cela. Après, quand une femme noire réussit de la sorte, il y en a beaucoup pour critiquer. Et c'est dommage.»

Une future Oprah Winfrey?

De son expérience télé, Hapsatou Sy ne dit pas grand-chose. Passée par la chaîne française M6, dans le jury de l'émission "L'inventeur 2012", en mai dernier, elle est maintenant co-présentatrice de l'émission"Le Grand 8" sur D8, nouvelle chaîne du groupe Canal+, aux côtés des journalistes Laurence Ferrari et Audrey Pulvar, notamment.
«Comme je ne suis ni issue du milieu télévisuel ni du journalisme, je pense apporter de la fraîcheur, de la spontanéité et un point de vue sociétal particulier, car je suis confrontée à la réalité de la création d'entreprise.»
Elle met en avant son franc-parler, idéal pour parler des sujets qui lui tiennent à cœur comme, bien sûr, l'entrepreneuriat, l'éducation ou la position de la femme dans la société.
Selon elle, si la visibilité des femmes noires à la télévision française est encore insuffisante, les choses commencent à changer. Mais ne lui parlez pas de diversité, car Hapsatou Sy se considère comme femme avant d'être noire.
«Le principe de se montrer du doigt pour dire que je suis différente pour ensuite aller râler parce qu'on est montré du doigt par les autres, me gêne. Etre noire ce n'est pas être handicapée. Je suis plus intéressée par l'essor de la jeunesse plutôt que la question de la diversité. Un terme qui ne veut d'ailleurs rien dire», assène la jeune femme.
Portrait de Hapsatou Sy © Ludovic Taillandier
«Qu'elle ne veuille pas incarner la réussite de la diversité ipso facto est stratégiquement intelligent. Nul besoin d'être grand clerc pour deviner que son modèle se rapproche plus d'Oprah Winfrey que d'Angela Davis. Elle comprend, je crois, très bien l'impact de son image dans les médias sur les représentations», analyse Julien Cros, consultant en stratégie et communication pour l'agence PILBS.
«Si d'aventure elle devait se positionner en tant que femme noire, elle pourrait le faire mais beaucoup plus tard. C'est au moins ça la force du "business". Etre identifié comme une success story laisse plus de liberté, à terme, pour parler de ses origines.»
Hapsatou Sy semble ne pas vouloir laisser transparaître la moindre faiblesse. Si elle enchaîne les interviews et s'affiche de plus en plus dans les médias, elle délivre à chaque occasion un discours bien rôdé: du respect pour ses parents à ses multiples projets en passant par son image de femme noire, experte de toutes les beautés, libérée et qui s'assume.
Et si la jeune femme séduit, elle n'en perturbe pas moins. Ses gestes fermes et son pas décidé cache à peine un petit côté «dominateur». Pour preuve, elle s'attelle elle-même à mettre fin à l'échange.
Une rapide poignée de main et elle court déjà vers d'autres sollicitations du haut de ses talons, qui eux, claquent bien plus fort que ceux de ses employées au visage crispé. Ils la porteront encore plus loin…
Katia Touré 

Lu sur Slate Afrique

mardi 6 novembre 2012

R.D.C. : Lettre Au Président Du Conseil De Sécurité

Source: Centre d’études stratégiques sur les pays des Grands-Lacs
02/11/2012

La révocation du siège Rwanda au Conseil de Sécurité
C’est avec beaucoup d’indignation et de profonde déception  que Nous, FEMMES CONGOLAISES DE LA DIASPORA, prenons la liberté de vous écrire ce jour afin que vous puissiez inscrire le sujet invoqué ci-haut à l’ordre du jour de la prochaine séance du Conseil de Sécurité à savoir la révocation du siège du Rwanda en tant que membre non-permanent au sein de votre noble institution dont la mission principale lui reconnu par la Charte est  le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Le Rwanda ne répond à aucun critère afin de pouvoir siéger ensemble avec vous parce que ce pays est en train de commettre des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des crimes de génocides comme l’attestent plusieurs rapports de vos experts ainsi que par d’autres organisations non-gouvernementales de défense des droits de l’homme.
En dépit de plusieurs protestations, vous aviez délibérément accepté sa candidature et de le faire élire par un vote que nous jugeons cynique car vous n’aviez pas tenu compte de plusieurs rapports de vos experts qui ont démontré avec force détail des agressions maintes fois répétées de ce pays contre la République Démocratique du Congo, agressions qui se sont traduites par 8.000.000 de morts d’innocentes victimes congolaises et enfants massacrés dans des conditions inhumaines ainsi que d’autres enterrées vivantes.
Vous n’allez pas nous dire que vous ignoriez ces faits. Mais, malgré cela, vous aviez accepté de siéger avec ce pays sanguinaire. Permettez-nous de vous dire que vous venez  de commettre une entorse grave en violant les prescrits de la charte et du règlement d’ordre intérieur de votre institution.
En effet, en acceptant le Rwanda, c’est comme si vous faites revenir l’Allemagne Nazie dans le concert des nations, en crachant sur la mémoire de 6.000.000 d’innocentes victimes juives, mortes dans des conditions atroces, dans des chambres à gaz, dans le froid, de la malnutrition et des maladies dues a des mauvais traitements leur infligés par les nazis.
En acceptant le Rwanda, vous êtes entrain de cautionner le génocide congolais, planifié par Bill Clinton et ses amis des multinationales qui sont entrain de spolier les richesses de notre pays, comme le fut jadis pour les juifs où l’on avait assisté à un génocide industriel, monstrueux, gigantesque, inoubliable.
Plusieurs millions d'Européens – Juifs ou non - furent assassinés dans les camps de concentration et d'extermination. Les chemins de fer européens, une administration publique, des hommes d'affaires, des industries chimiques, des entreprises de construction... furent réquisitionnés, se portèrent volontaires ou se montrèrent intéressés financièrement pour œuvrer au bon déroulement de cette épuration ethnique et politique.
Rappelez vous qu'à Nuremberg il était fait mention de : PLUS JAMAIS Ça !!! Y a-t-il une amnésie volontaire pour l'HOLOCAUSTE des congolais ? le monde entier est devenu aphone, car les « grands » de ce monde sont entrain de faire un travail ignoble par leur enrichissement illicite au dos des congolais, en se servant gratuitement de ses ressources et participant à l'extermination de ce peuple qui ne demande qu'à vivre ?
Aujourd'hui, nous FEMMES CONGOLAISES DE LA DIASPORA, savons où se trouvent les assassins, les voleurs, et bandits aux cols blancs qui ont planifié ces crimes qui relèvent de la barbarie, d'une société en perte de civilisation en pleine décadence.
Le peuple congolais vit actuellement le racisme, du fait de la cruauté des descendants du Ku Klux Klan, des négriers,  des esclavagistes du 15è, 16è, 17è, 18è, 19è siècle…Encore aujourd'hui, nous ne voyons aucune différence  si l’on enjuge les atrocités qu'ont subies les noirs d'Afrique déportés au nouveau monde par la férocité des conquistadors blancs…
Nous ne sommes pas dupes, et sommes conscientes de leur complexe de supériorité, de leur appétit frénétique de l'argent qui les poussent à massacrer, tuer, égorger, voler sans scrupule en RDC.
Les séquelles causées par une idéologie politique raciste comme le national-socialisme restent présentes dans la mémoire collective européenne et mondiale.
En acceptant le Rwanda, vous êtes en train de mettre en pratique les options nazies sur la supériorité des races et vous considérez que nous, bantous sommes inferieurs aux tutsis, qui ont eux, le droit de vie et de mort sur nous peuples bantous que vous considérez comme étant des sous-hommes.
Les gorilles des montagnes attirent  votre attention (car cette espèce est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO) et son extension est annoncée par la presse occidentale, qui ne fait aucun cas du génocide congolais.
Dans notre lettre adressée au Secrétaire Général, nous avions clarifié les choses pour ce qui concerne cette « guerre »  qui n’en est pas une, mais une ruée vers le coltan et d’autres matières stratégiques.
Laissez-nous vous donner quelques précisions sur les acteurs impliqués dans des massacres des populations.
Vous le savez aussi bien que nous que les armées régulières du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi agressent continuellement notre pays et ce depuis 1996,  et qui sont devenues pour des« forces négatives » que nous, congolais jurons de combattre  dès qu’un gouvernement responsable sera établi en République Démocratique du Congo.
Vous le savez aussi bien que depuis l’invasion de notre pays par l’AFDL créée  officiellement à Kigali dans le but de chasser du pouvoir le Président Mobutu, les  troupes, l’armement et la logistique étaient fournis par le Rwanda, les militaires de l’APR, de l’Ouganda People’s Defence Force (UPDF) et des Forces armées burundaises (FAB) sont entrés en masse au Zaïre. Au cours de cette conquête fulgurante, les éléments de l’AFDL, de l’APR et des FAB ont attaqué et détruit tous les camps de réfugiés hutus rwandais et burundais installés dans les environs d’Uvira, de Bukavu et de Goma.
Vous savez mieux que nous que dans les années 90, Monsieur CLINTON Bill avait réservé une ligne budgétaire pour armer le Rwanda en vue de réduire la RDC à néant suite à une étude conjointe de la CIA et du Pentagone, intitulée : « No Paper Zaïre », a savoir la disparition du Zaïre sur la carte du monde et l’avènement d’un Etat faible qui fait allégeance au Rwanda : La République Démocratique du Congo.
Depuis l’assassinat de Laurent Désiré Kabila par des tueurs-tutsi rwandais avec la complicité de la MONUC, nous assistons à plusieurs mutations et métamorphoses  des organisations criminelles tutsi : Les créations du RCD/Goma en 1998, celle du CNDP en 2008 suivi de celle du M23 et aujourd’hui de l’ARC ne sont que des subterfuges de Kagamé pour tenter de cacher son jeu néfaste et criminel. Sur ce point-ci, nous tenons encore ici à clarifier les choses :
Les organisations criminelles tutsies telles que l’AFDL, le RCD/Goma, le CNDP, le M23 et aujourd’hui l’ARC ne sont pas des mouvements de rébellion, mais plutôt des bandes de mercenaires et criminels rwandais qui veulent se faire passer pour des Congolais et ne peuvent en aucun cas bénéficier du statut de prisonniers de guerre.
C’est pour cette raison que Kagamé; spécialiste dans l'histoire des conquêtes militaires apprises aux USA a fait transformer le nom du M23 en celui de ARC (Armée Révolutionnaire du Congo).
Cette nouvelle appellation, vous vous en doutez éveille  les curiosités de tous les bons sens au regard de la définition même de l'Armée. C’est encore lui qui avait versé 4 milliards de dollars aux multinationales afin de corrompre  les pays qui ont voté pour l’admission du Rwanda au Conseil de Sécurité.  Nous savons également et ce depuis longtemps que le parrain attitré de la guerre de l'Est n'est autre que l'ancien Président américain Bill Clinton.

Monsieur le Président du Conseil de Sécurité,
Nous, FEMMES CONGOLAISE  DE LA DIASPORA  à mettre en évidence un extrait de l’addendum au rapport intérimaire du Groupe d’Experts(1) sur la RDC (S/2012/348) concernant: Violations par le Gouvernement rwandais de l’embargo sur les armes et du régime de sanction, rapport qui établit formellement la culpabilité et la complicité du Rwanda dans des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide en République Démocratique du Congo.

“F. Officiels rwandais responsables pour le soutien au M23
“33. Durant toutes ses enquêtes, le Groupe a systématiquement recueilli des témoignages danciens combattants du M23, de collaborateurs du M23, danciens  officiers des FRD, des services de renseignement congolais, des commandants FARDC et des hommes politiques qui affirment limplication directe du  gouvernement rwandais à un haut niveau dans lappui au M23.
a) Le général Jacques Nziza, le secrétaire permanent du Ministre de la Défense, supervise lensemble de lappui militaire, financier, et logistique ainsi que les activités de mobilisation en faveur du M23. Il a été récemment déployé à Ruhengeri et à Gisenyi pour coordonner laide et le recrutement pour le M23. 
b) Le général James Kabarebe,  le Ministre de la défense rwandais, avec laide de son secrétaire personnel le  Capitaine Célestin Senkoko, est également une figure centrale pour le recrutement et la mobilisation de soutien politique et militaire au M23. Kabarebe a souvent été en contact direct avec les membres du M23 sur le terrain pour coordonner les activités militaires.
_c) Le général Charles Kayonga, le chef détat-major des FRD gère lensemble de laide militaire au M23. Kayonga est régulièrement en communication avec Makenga et a supervisé the transfert des troupes et des armes de Makenga via le Rwanda.
d) Le soutien militaire sur le terrain a été acheminé par le général Emmanuel Ruvusha, le commandant de la division FRD basée à Gisenyi, ainsi que le général Alexi Kagamé, commandant de la division FRD basée à Ruhengeri. Tous deux facilitent le recrutement de civils et de soldats démobilisés pour le M23 et coordonnent les renforts FRD à  Runyoni avec les commandants du M23commandant de la division FRD basée à Ruhengeri. Tous deux facilitent le recrutement de civils et de soldats démobilisés pour le M23 et coordonnent les renforts FRD à  Runyoni avec les commandants du M23. 
e) Le colonel Jomba Gakumba,  un natif du Nord-Kivu, qui fut un instructeur FRD à lAcadémie Militaire rwandaise à Gako, a été redéployé à Ruhengeri depuis la création du M23, où il est chargé de commander les opérations militaires locales en soutien au M23.  
34. Danciens officiers RDF, des hommes politiques, des collaborateurs du M23 ont également informé le Groupe que Ntagandaet Makenga ont régulièrement traversé la frontière avec le
Rwanda pour participer à des réunions avec chacun des hauts officiers FRD mentionnés ci-dessus à Kinigi afin de coordonner les opérations et le ravitaillement. Deux nationaux rwandais du M23, qui se sont rendus depuis, ont assisté à de telles réunions entre Makenga et des hauts officiers FRD à Kinigi, à plusieurs reprises. Les mêmes sources ont aussi déclaré que lancien président du CNDP, le général Laurent Nkunda, officiellement en résidence surveillée par le gouvernement rwandais depuis janvier 2009, vient souvent de Kigali pour participer à ces réunions.  
III. Soutien du Rwanda à des groupes armés et des mutineries liées au M23
35. En plus du soutien des FRD au M23, le Groupe a recueilli des preuves indiquant que les officiels rwandais ont apporté leur soutien à dautres groupes armés et à des mutineries, utilisant souvent Ntaganda et dautres anciens commandants du CNDP pour encourager de telles alliances.
 Agissant par lintermédiaire de ces groupes armés, les officiels rwandais sont arrivés à affaiblir les FDLR à travers une série dassassinats ciblés dofficiers FDLR. Des officiers du M23 et des leaders de groupes armés ont reconnu que ces alliances ont pour objectif commun de déstabiliser le gouvernement central...”
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(1) l’addendum au rapport intérimaire du Groupe d’Experts sur la RDC (S/2012/348) concernant: Violations par le Gouvernement rwandais de l’embargo sur les armes et du régime de sanction

  
Monsieur le Président du Conseil de Sécurité,
 La présence du Rwanda à ce siège aura un impact négatif sur les populations congolaises victimes de la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo Le Rwanda sera maintenant en mesure de bloquer les sanctions impliquant les officiels rwandais et d’autres initiatives dans la recherche de la paix dans notre pays.
Nous pensons que ce sera une situation grave qui pourra avoir des conséquences négatives sur la population à l’Est de la RDC.  Le Rwanda n’est pas crédible pour occuper maintenant ce siège à cause des crimes qu’il a commis dans notre pays, et nous estimons que c’est un conflit d’intérêt d’avoir un pays à la table du conseil de sécurité qui a ouvertement violé l’embargo sur les armes imposé par les Nations unies et qui est en train de soutenir une rébellion dans un pays voisin et qui est responsable des crimes de guerre dirigés par Bosco Ntaganda recherché par la CPI.
 Le Conseil de sécurité ayant la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationale, ses décisions, résolutions ou déclarations  sont en principe contraignantes et doivent recueillir au moins neuf voix sur 15, sans veto. Le Rwanda est un obstacle à la paix en République Démocratique du Congo.
 C’est pourquoi, NOUS FEMMES CONGOLAISE DE LA DISPORA, accusons  les gouvernements pays membres permanentsdu Conseil de sécurité tels que, les Etats Unis, la France et la Grande Bretagne de non assistance du Peuple Congolais en danger de mort permanent de la part du Rwanda et qui le laisse perpétrer le génocide du peuple congolais dont le tort est tout simplement d’être des noirs et d’être nés sur un pays riche que DIEU a juré à nos pères de nous le donner.
Nous accusons les pays membres de l’Union Européenne, dont le Prix Nobel de la paixleur avait été indument décerné,  du fait de leur complaisance  à l’égard du régime de Paul Kagamé dans ses actions criminelles en République Démocratique du Congo.
 Nous les accusons également  d’avoir imposé Joseph Kabila, un sujet tutsi-rwandais à la tête de la République Démocratique du Congo en 2006 avec l’aval  George Bush et de Jacques Chirac au moyen d'élections truquées et financées par l’Union Européenne (UE), que la condition exigée à Joseph Kabila pour rester au pouvoir était qu’il se taise sur les incursions rwandaises à l’Est de la RDC et sur les atrocités commises par les hommes de Kagamé.
Nous accusons les anciens dirigeants occidentaux de racistes pour avoir été au service des multinationales qui tuent et massacrent des populations a l’Est de la RDC  tels que  George H.W. Bush a servi comme un conseillé payé de Barrick Gold. Parmi les directeurs de Barrick Gold, se trouvent Brian Mulroney, ancien premier ministre du Canada; Edwards Neys, ancien ambassadeur américain au Canada et PDG de Burston-Marsteller, une compagnie de relations publiques; l’ancien sénateur américain Howard Baker; J. Trevor Eyton, un membre du Sénat Canadien; et Vernon Jordan, l’un des avocats de Bill Clinton.
Nous accusons Mr Bill Clinton et Kagamed’être les instigateurs du génocide congolais à la suite de l’assassinat et du crash de l’avion de l’ancien  Président rwandais Habyarimana, dont ils furent également les auteurs. 
Nous accusons ici formellement Tony Blair, le conseiller personnel de Kagamé, c’est lui qui l’encourage tous les jours de poursuivre des activités criminelles en RDC. C’est Tony Blair qui est le commissionnaire attitres de Kagamé dans les ventes des matières premières volées au Congo.
Nous accusons Nicolas  SARKOZY d’encourager le Rwanda et Paul Kagamé de continuer à piller les ressources minières de le la RDC et d’avoir exigé a ce que nous partagions nos richesses avec le Rwanda.
Nous accusons Louis Michel d’avoir truqué des élections en RDC pour lui imposer un sujet tutsi-rwandais afin de pérenniser l’occupation politico- militaire de la RDC. C’est lui qui est l’avocat des criminels rwandais dans toutes les instances internationales.
Nous ne sommes plus dupes car la majorité de l’opinion congolaise et internationale consciente du fait que la guerre au Congo est poussée par le désire d’extraire les matières premières, y compris le diamant, l’or, le colombium tantalite (coltan), le nobium, le cobalt, le cuivre, l’uranium et le pétrole.
Les multinationales occidentales procèdent à l’extraction sans précédente des minerais au Congo, et il est estimé que des tonnes et des tonnes de cobalt d’une valeur de $6 millions par jour rien que le cobalt sort du Congo par jour. Le cobalt est un élément contenant su superalliage, essentiellement nécessaire à l’industrie nucléaire, chimique, l’industrie d’aviation et de défense.
 Nous dénonçons Le Groupe Forrest a une longue histoire d’exploitation au Congo, plus que tous les autres. Ce groupe a acquis ses premières concessions minières au Congo avant la déclaration de l’indépendance du Congo des belges. Le Groupe Forrest qui comprend aussi le Groupe OM basé à Ohio, dispose de plusieurs concessions minières au Katanga. Le Chairman George Forrest, ancien PDG de la compagnie minière de l’Etat Congolais, la Gécamines, est propriétaire de New Lachaussse, une firme qui fabrique les armes.
Nous dénonçons  le groupe Adastra Mining, qui est l’un des partenaires miniers de Barrick Gold. Adastra Mining,  connue sous le nom d’American Mineral Fields (AMFI, AMX, elle a eu d’autres appellations),  basée à Hope, Arkansas, la ville natale de Bill Clinton. Adastra jouit des relations de proximité avec Lazare Kaplan International INC., la plus grande compagnie de courtage diamantifère aux États-Unis, et dont le président n’est autre que Maurice Tempelsman, qui a toujours été un conseiller des Affaires Africaines dans les administrations américaines successives. Il a aussi été le Consul Général Honoraire Américain pour la République Démocratique du Congo
Nous dénonçons les activités de plusieurs compagnies minières multinationales  qui n’ont jamais été, si pas rarement, mentionnées dans un rapport quelconque des organisations des droits de l’homme, entre autre Barrick Gold, qui opère dans la ville de Watsa, au nord-est de la ville de Bunia, localisées dans  des zones où opèrent des bandes armées et qui créent de l’insécurité dans cette partie de la Province Orientale. Ces mines étaient sous le contrôle intermittent des Forces de Défense du Peuple Ougandais (UPDF) pendant la guerre. La multinationale Barrick Gold est arrivé  dans la région sous bonne  escorte des troupes Rwandaises (Front Patriotic Rwandais, FPR) et Ougandaises (UPDF), pour exploiter et piller les mines d’or.
Nous dénonçons aussi les activités de Anglo-Ashanti appartenant a Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations Unies qui travaille en partenariat avec Anglo-American, une propriété de la famille Oppenheimer qui en son tour est en partenariat avec Barrick Gold, basée au Canada. L’Anglo-American PLC, basée à Londres détient 45% des actions dans DeBeers, qui contrôle le quasi-monopole. Il nous apparait aujourd’hui clair que cet homme est également comptable de crimes commis en RDC et que c’est lui, aux travers de la MONUC, qui avait mis en place des structures de pillages de nos matières premières qui sont négociées a Kigali, Entebbe, Kampala et Bujumbura.


Nous regrettons amèrement que les autres membres des Nations Unies se soient laissés manipuler par les mensonges de ce pays criminel et nous les prions de revenir sur leur vote car à l’allure où vont les choses, une grande majorité des Etats Membres ne font plus confiance aux Nations Unies et pensent sérieusement de mettre en place la construction d’une autre organisation plus crédible dont la base est l’Organisation des pays non-alignés.
Nous souhaiterions que notre pays en fasse partie des lors qu’il sera établi un gouvernement responsable en République.
Aux femmes et aux hommes politiquescongolais la Patrie est en danger, nous vous disons de prendre vos responsabilités, car notre pays est en voie d’être balkanisé.
Le député Jose Makila a pris son courage en main pour dénoncer la forfaiture du gouvernement mis en place par les multinationales et les grandes puissances occidentales, vous avez le devoir de réagir et de défendre l’intégrité de notre pays en résistant contre les voyous et les criminels tutsi-rwandais. Car on a installe peu a peu la politique de l’apartheid au Kongo.
Aux medias et aux organisations de défense des droits de l’homme, nous vous remercions par l’avance de diffuser de part le monde ces cris de détresse de Nous, FEMMES CONGOLAISE DE LA DIASPORA, mise a part DIEU qui est notre SEUL GARANT et AVOCAT nous vous saurions gré de bien vouloir être les défenseurs de notre noble cause.
Monsieur le Président du Conseil de Sécurité,
Avant de conclure notre lettre, nous tenions à vous rappeler que notre pays est victime des agressions venues spécialement du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi et que la Résolution 3314 de l’Assemblée générale de l’ONU.
En date du 14 décembre 1974, déclare officiellement qu’une guerre d’agression est un crime contre la paix internationale. Elle définit l’agression comme « l’emploi de la force armée par un État contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État »,reprenant ainsi la formule du principe de l’interdiction de la force dans les relations internationales, tel qu’on le trouve codifié à l’article 2, paragraphe 4 , de la Charte de l’ONU: Les membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts et principes des Nations Unies ».
Compte tenu de ce qui précède, nous vous prions de bien vouloir transmettre des copies de cette lettre aux représentants de tous les membres de l’Organisation des Nations Unies afin qu’ils se rappellent des principes et des objectifs visés par les Etats Membres étaient de préserver les générations futures du fléau de la guerre. Nous ne pensons pas que le Rwanda souscrit aux dispositions de l’article Ier de la Charte du fait des crimes abominables qu’il commet tous les jours sur le territoire congolais.
Par conséquent, son admission au Conseil de Sécurité est une abomination eu égard à la morale politique qui sied aux nations modernes et nous ne comprenons pas pourquoi l’occident qui a fondé sa civilisation sur la distinction duBIEN et du MAL puisse à ce point se démarquer de ses propres valeurs et qu’il puisse ainsi faire l’apologie du mal en soutenant un pays comme le Rwanda.
DIEU SEUL nous rendra JUSTICE
                                                           Fait à Londres, le 24 Octobre 2012.

                                 Pour les FEMMES CONGOLAISES DE LA DISPORA,


                                                       Marie-Christine BALANGA



CENTRE  D’ETUDES  STRATEGIQUES  SUR  LES PAYS  DES GRANDS-LACS
         Contact: 1B Waterlow Road, London N19  5NJ  unioncongolaise@yahoo.fr 
                                                         

                                          
                                                         Transmis copie pour information aux:
-        Aux Gouvernements des pays membres Permanents  du Conseil de Sécurité
-        Au Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique
-        Au Gouvernement de la Fédération de Russie
-        Au Gouvernement de la République Populaire de Chine
-        Au Gouvernement de  Sa Gracieuse Majesté Britannique
-        Au Gouvernement de la République Française  (TOUS A NEW-YORK)
                                                  ----------------------------------------------------------
-        A Sa Sainteté le Pape BENOIT XVI
Au VATICAN
                                                   _____________________________________
-        Aux Chefs de Confessions Religieuse de Eglises Congo et du Monde entier
---------------------------------------------------------- A tous les Etats Membres des Nations Unies
                                                     (TOUS A NEW-YORK) 
                                        ----------------------------------------------------------
-        A tous les Etats Membres de l’Union Européenne (TOUS A BRUXELLES)
                                                   ----------------------------------------------------------
-        A Monsieur le Secrétaire General des Nations Unies (A NEW YORK)
-        A toutes les Sociétés Multinationales spoliant les richesses de la RDC
                                                 -----------------------------------------------------
-        Aux femmes et aux hommes politiques congolais
                                                  ------------------------------------------------------
-        Aux journalistes de la Presse internationales et nationales congolaise
                                                 _______________________________________
-        Aux Organisations Internationales et nationales  de défense des droits de l’homme
                                                ---------------------------------------------------------
Ref: FCDD/MCB-RM/002/1012                                                         
                                                                 A Monsieur le Président du Conseil de Sécurité
                                              des Nations-Unies
                                              760 United Nations Plazza
                                              Manhattan, NY 10017
                                                            USA