HARARE (© 2013 Afriquinfos) – Un hôpital zimbabwéen réclame aux femmes enceintes une amende de 5 dollars pour chaque cri lors de l’accouchement.
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Le Zimbabwe est l’un des pays les plus pauvres du continent africain, mais aussi et surtout l’un des plus corrompus. Tous les moyens sont bons pour se rembourrer la poche dans cette ex-colonie britannique.
Un hôpital local a mis en place une taxe de 5 dollars par cri pour limiter le nombre de cris des femmes qui accouchent. Avec un revenu annuel moyen de 150 dollars et des honoraires d’accouchement qui peuvent atteindre jusqu’à 50 dollars, ces bonnes femmes ne sont pas sorties de l’auberge.
Mais quelle pourrait bien être la raison de l’adoption de cette amende encore jamais vue ? Selon l’ONG Transparency International, auteur de l’enquête « l’étude sur la corruption » d’où est tirée cette information, l’hôpital se justifie en affirmant que les éclats de voix déclenchent des fausses alertes qui coûtent de l’argent. Une excuse très peu crédible pour affirmer clairement l’envie de soutirer de l’argent aux malheureuses parturientes.
Il arrive même que certaines femmes ne pouvant pas payer leurs frais soient retenues à l’hôpital jusqu’à ce que leur proches viennent le faire, devant ajouter des intérêts à la somme initialement prévue.
Conséquence de ces extorsions intempestives, la majorité des femmes zimbabwéennes préfère accoucher chez elles, malgré l’absence d’assistance médicale. Selon un rapport des Nations Unies, 8 zimbabwéennes sur 10 perdent la vie en accouchant.
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