NOUAKCHOTT - Des centaines de Mauritaniennes ont manifesté jeudi à Nouakchott contre la vie chère, les violences à leur encontre et pour l'égalité hommes/femmes dans l'accès à l'emploi, à l'occasion de la journée internationale de la femme, a constaté un journaliste de l'AFP.
Une première manifestation, non autorisée, devait s'achever dans la matinée devant la présidence de la République mais la police a stoppé la marche et contraint les manifestantes à organiser un rassemblement plus loin.
Non au renchérissement des prix, Donnez-nous à manger, ont scandé des centaines de manifestantes, qui ont aussi réclamé une égalité des chances dans l'emploi pour les deux sexes et dénoncé les violences contre les femmes.
Plusieurs d'entre elles portaient des plats vides, symbole de la difficulté d'acheter des produits alimentaires de base trop chers, lors de cette manifestation organisée par la Confédération nationale des travailleurs de Mauritanie (CNTM), une des principales centrales syndicales du pays.
Les manifestantes, qui se sont dispersées dans le calme, ont dénoncé l'intervention de la police pour les empêcher d'aller devant le Palais présidentiel, signe selon elles de la militarisation de la rue et de la restriction des libertés citoyennes imposée par le pouvoir aux syndicats.
Dans l'après-midi, des centaines d'autres femmes ont marché dans les rues de la capitale contre la violence faite aux femmes en Mauritanie, dénonçant l'excision, le mariage précoce et le gavage pratiqués à grande échelle.
Une de leurs porte-parole, Aichetou Camara, a réclamé plus d'attention pour les femmes en matière d'assistance sanitaire. Elle a affirmé que 59% d'entre elles seulement peuvent avoir accès à des structures sanitaires et que la Mauritanie détient un taux de mortalité à la naissance parmi les plus élevés de la région.
Politiquement, nous sommes sous-représentées, nous demandons la parité dans les postes administratifs et dans les fonctions électives, l'égalité des salaires entre hommes et femmes à compétences égales, a-t-elle exigé.
La marche était organisée sous le patronage de la veuve de Moktar Ould Daddah, premier président mauritanien (1960-1978) et, contrairement à la première, s'est achevée devant le palais présidentiel où des manifestantes ont été accueillies par des ministres et des conseillers du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
(©AFP / 08 mars 2012 19h11)
Un autre regard de la femme noir dans tous les aspects de la vie à travers les livres , les articles, les interview et les documentaires."La femme africaine n'est ni un reflet de l'homme ni une esclave. Elle n'éprouve aucun besoin d'imiter l'homme pour exprimer sa personnalité. C'est une civilisation originale qu'elle secrète par son travail. son génie propre, ses préoccupations, son langage et ses mœurs" Albertine Tshibilondi Ngoyi
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