L’initiative de recherche du FAWE offre aux femmes africaines des opportunités de contribuer aux connaissances critiques sur les questions relatives à l’égalité entre les genres dans l’éducation et d’influencer l’action sur ces questions.
Un grand nombre de filles africaines ne réussissent pas leurs études primaires, secondaires et supérieures. Nombreuses sont celles qui échouent, sont renvoyées ou abandonnent pour diverses raisons. D’autres achèvent leurs études sans avoir acquis les compétences et les connaissances requises pour mener des vies autonomes et productives.
En Ethiopie, la politique de discrimination positive menée au niveau universitaire ne garantit pas nécessairement l’égalité au sein des établissements. Les femmes souffrent toujours de problèmes comme le harcèlement sexuel, tandis que certaines bénéficiaires de la discrimination positive n’achèvent pas leurs études en raison de la faiblesse de leur niveau scolaire entre autres problèmes.
Au Swaziland, où les filles représentent 50 pour cent des inscriptions dans l’enseignement secondaire, le nombre limité d’établissements d’enseignement supérieur est un facteur qui dissuade de faire des études secondaires. De nombreux élèves quittant l’école aspirent à entrer dans l’armée ou dans la police plutôt que de se battre pour les quelques places disponibles dans l’enseignement supérieur.
Les écoles primaires au Malawi sont souvent des lieux d’intolérance, de discrimination et de violence à l’égard les filles, tandis qu’on a constaté au Bénin, au Burkina Faso, au Burundi, au Cameroun, au Tchad, aux Comores, au Congo, en Côte d’Ivoire, au Gabon, à Madagascar et au Sénégal, que les écoles reproduisent les stéréotypes de la société en matière de genre de plusieurs façons.
Ce ne sont que quelques-unes des conclusions de l’initiative de recherche de trois ans lancée par le FAWE en 2009. Financée par l’Agence norvégienne de coopération pour le développement (Norad), cette initiative vise à produire des données fiables sur le genre dans l’éducation en Afrique afin d’appuyer le dialogue avec les gouvernements, les responsables politiques et les instances régionales. Le FAWE est associé à des professeures et des chercheuses de premier plan pour identifier des sujets de recherche pertinents avec l’éducation en Afrique, examiner les questions d’inégalité entre les genres dans l’éducation et recommander des actions pour mettre fin à ces inégalités. L’initiative offre ainsi aux femmes africaines des opportunités de contribuer aux connaissances critiques sur les questions relatives à l’égalité entre les genres dans l’éducation et d’influencer l’action sur ces questions.
L’initiative du FAWE vise également à renforcer les capacités de recherche sur le genre dans les universités africaines. De jeunes chercheuses intéressées par l’analyse de la dimension genre et la méthodologie de la recherche axée sur les droits ont pour mentor des chercheuses expérimentées et contribuent à la conception, la collecte des données et l’analyse des projets. Parmi les résultats à long terme de cette initiative, nous envisageons la conception d’un programme de formation à la recherche sur le genre qui serait dispensée dans les universités africaines.
L’initiative de recherche entre dans sa troisième et dernière année ; les projets de recherche doivent s’achever en août 2012. Le FAWE a pour projet de lancer une conférence biennale sur la recherche sur le genre et l’éducation en Afrique à partir de 2013. Ce sera un forum qui permettra aux parties prenantes de l’éducation et du genre de dialoguer et de contribuer aux efforts de plaidoyer visant à renforcer à la fois la qualité et l’égalité entre les genres dans l’éducation africaine.
Les résultats de la recherche et de la biennale serviront au FAWE pour influencer les responsables et les décideurs politiques à agir de manière déterminée pour corriger les inégalités qui empêchent les filles et les femmes de profiter de leur droit à une éducation de qualité.
IRMIN DURAND
idurand@fawe.org
Un autre regard de la femme noir dans tous les aspects de la vie à travers les livres , les articles, les interview et les documentaires."La femme africaine n'est ni un reflet de l'homme ni une esclave. Elle n'éprouve aucun besoin d'imiter l'homme pour exprimer sa personnalité. C'est une civilisation originale qu'elle secrète par son travail. son génie propre, ses préoccupations, son langage et ses mœurs" Albertine Tshibilondi Ngoyi
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire