mardi 16 juillet 2013

Zimbabwe : Crier pendant l’accouchement coûte 5 dollars d’amende

HARARE (© 2013 Afriquinfos) – Un hôpital zimbabwéen réclame aux femmes enceintes une amende de 5 dollars pour chaque cri lors de l’accouchement.

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Zimbabwe : Crier pendant l’accouchement coûte 5 dollars d’amende
Le Zimbabwe est l’un des pays les plus pauvres du continent africain, mais aussi et surtout l’un des plus corrompus. Tous les moyens sont bons pour se rembourrer la poche dans cette ex-colonie britannique.
Un hôpital local a mis en place une taxe de 5 dollars par cri pour limiter le nombre de cris des femmes qui accouchent. Avec un revenu annuel moyen de 150 dollars et des honoraires d’accouchement qui peuvent atteindre jusqu’à 50 dollars, ces bonnes femmes ne sont pas sorties de l’auberge.
Mais quelle pourrait bien être la raison de l’adoption de cette amende encore jamais vue ? Selon l’ONG Transparency International, auteur de l’enquête « l’étude sur la corruption » d’où est tirée cette information, l’hôpital se justifie en affirmant que les éclats de voix déclenchent des fausses alertes qui coûtent de l’argent. Une excuse très peu crédible pour affirmer clairement l’envie de soutirer de l’argent aux malheureuses parturientes.
Il arrive même que certaines femmes ne pouvant pas payer leurs frais soient retenues à l’hôpital jusqu’à ce que leur proches viennent le faire, devant ajouter des intérêts à la somme initialement prévue.
Conséquence de ces extorsions intempestives, la majorité des femmes zimbabwéennes préfère accoucher chez elles, malgré l’absence d’assistance médicale. Selon un rapport des Nations Unies, 8 zimbabwéennes sur 10 perdent la vie en accouchant.

L’avenir incertain de la Femme africaine

MAPUTO (© 2013 Afriquinfos) – 10 ans après l’adoption du Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples sur les droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo), 18 pays membres de l’Union Africaine n’ont toujours pas signé ledit protocole.

Le 11 juillet 2003, le Protocole de Maputo est adopté. Il a pour objectif de compléter et renforcer les articles de la Charte africaine relatifs à la protection et à la promotion des droits de la femme. Il favorise les droits (civils et politiques) de la femme et son intégrité physique et psychologique, entre autres.
« L’adoption du Protocole de Maputo a été un moment extraordinaire, historique pour la réalisation des droits des femmes africaines. Aujourd’hui, ce texte constitue un modèle et une source inépuisable d’inspiration. À condition d’être ratifié et pleinement mis en œuvre, il représente un véritable instrument d’action en faveur de la transformation durable de nos sociétés »a déclaré Me. Soyata Maiga, Rapporteur spéciale de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) sur les droits des femmes en Afrique.
Il a été ratifié par 36 Etats membres de l’UA, sur les 54 qu’elle comporte. Un chiffre plutôt encourageant. Parmi les pays partisans du protocole, des progrès ont pu être constatés sur le droit des femmes.
Il ne faut cependant pas s’endormir sur ses lauriers. Car la ratification des 18 Etats non partisans est primordiale. Certains de ces pays, comme l’Egypte, voient d’ailleurs s’accroître chaque jour le nombre d’agressions et de violence envers les femmes. « Les États non parties au Protocole doivent comprendre qu’aujourd’hui, la tendance va clairement dans un tout autre sens. 10 ans après l’entrée en vigueur du Protocole, il est temps que ces États le ratifient et qu’ils acceptent que la garantie et la protection des droits fondamentaux des femmes ne peuvent plus souffrir de considérations ou prétextes politiques, culturels ou religieux », affirme Shela Nabachwa, Vice Présidente de la FIDH et directrice adjointe des programmes de Foundation for Human Rights Initiative (FHRI).
Force est de constater que, dans les Etats parties, plusieurs droits et lois du Protocole ne sont pas respectés. Plusieurs femmes, ressortissantes de ces Etats, continuent de subir des violences physiques ou sexuelles, sans que justice ne soit faite; d’autres encore ne sont pas considérées au même titre que les hommes, ceux-ci étant perçus dans certains pays comme des « demi dieux ».
On en vient à se demander si les 18 Etats récalcitrants ne font pas le bon choix. D’autant plus que, l’ONG Human Life International (HLI) dénonce les intentions « salutaires » du Protocole de Maputo. D’après les propos du président de HLI, le Père Shenan J. Boquet, les conséquences du Protocole sont graves : six millions d’avortements au cours de la seule année 2011, une vaste diffusion de pratiques telles que la stérilisation des femmes, le recours systématique à la contraception et à des méthodes de contrôle des naissances promouvant un programme de radicale transformation des sociétés africaines, les orientant vers des idéologies détruisant la vie humaine. Il dénonce l’objectif primaire du protocole qui serait les mutilations génitales, alors que ce sujet n’y est mentionné qu’une seule fois. En revanche, les thèmes beaucoup plus abordés sont la légalisation de l’avortement, la contraception et la stérilisation. « La mentalité contraceptive et abortive, légalisée et approuvée par le Protocole de Maputo, ne portera pas à un nombre plus faible d’avortements, comme voudraient nous le faire croire ses partisans, mais à un nombre d’avortements bien supérieur » avertit le Président de HLI. En effet, selon les associations mêmes qui promeuvent le contrôle des naissances comme Planned Parenthood, le nombre des avortements s’est en réalité accru en Afrique entre 2003 et 2008.
 

L'ESSOR DE LA FEMME AFRICAINE: Le Leadership Politique en Afrique


En Afrique, comme dans le reste du monde, les femmes sont sous-représentées sur la scène politique. Cependant, 2011 et 2012 ont vu un nombre sans précédent de candidates présidentielles en lice pour le bureau. 2012 a également inauguré la deuxième femme Chef d'Etat, mais aussi une femme Présidente de la Commission de l'Union africaine pour la première fois. En outre, le Rwanda se classe au premier rang dans le monde pour ce qui est de la représentation féminine au Parlement avec plus de 50 % de représentation.

L'essor De La Femme présente la Présidente Ellen Johnson Sirleaf du Libéria et la Présidente Joyce Banda du Malawi parmi Boussaina Kamel, la toute première femme aspirante présidentielle de l'Egypte (2012), l'Honorable Rebecca Kadaga, première femme Présidente de la Chambre au Parlement de l'Ouganda, l'Honorable Rabiaa Nejlaoui, le plus jeune membre du Parlement en Tunisie et l'Honorable Hlobisile Ndlovu, Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture du Swaziland.

Ces femmes leaders font part de leurs expériences et défis dans leur marche vers les postes, de leurs ambitions, de leurs modèles et de leur vision d'un avenir de l'Afrique avec une représentation égale. Toutes celles qui sont présentées dans L'essor De La Femme sont des pionnières; des femmes qui ont repris le manteau et ouvert la voie à d'autres pour que d'autres leur emboîtent le pas. Naît-on leader ou on le devient? Quelles sont les leçons qui peuvent être tirées de celles qui sont venues avant? Quelles sont les caractéristiques qui conduisent à la réussite dans le leadership? L'essor De La Femme explore toutes ces questions.

Le documentaire a été commissionné conjointement par FEMNET et le PNUD et produit par InCA comme partie d'une série sur la Femme en développement en Afrique
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mardi 2 juillet 2013

Graça Machel: A leader perfectly cast


 ROBERT MCCRUM
As the world's thoughts turn towards Nelson Mandela, it is becoming clear that his wife too will take her place in history.
Graça Machel. (AFP)







In 1986, Machel was tragically widowed when the Russian Tupolev jet carrying her husband, Samora Machel, the first president of independent Mozambique, ploughed into a remote hillside just inside the South African border. The apartheid regime denied involvement, but suspicions of a political assassination linger. As the nation rallied in grief, Graça Machel, a young mother, was dubbed Mozambique'sJackie Kennedy. It's not an implausible comparison. She has the same easy, cosmopolitan self-confidence and natural presence.
She has many weighty qualifications, too, including a law degree – combined with an impressive slate of global achievements in women's rights and humanitarian issues. "I'm not Samora's wife," she's been known to snap. "I'm me." In public, she's beloved for her ready smiles and self-deprecating humour, mixed with a steely determination. As Mozambique's first lady, she was widely credited with being a moderating influence over her firebrand Marxist husband.
And if Samora Machel's story is now part of African liberation folklore, and if Nelson Mandela is a figure for the ages, Graça Machel is close to the equal of her two husbands. Shy of publicity, she once said: "It's not two leaders who fell in love with me, but two real people. I feel privileged that I have shared my life with two such exceptional men."
She was born Graça Simbine on October 17 1945 on the coast of Mozambique, then a Portuguese colony. Her family were peasants. Her father, who was semi-literate, provided for the family by oscillating between the South African mines and farming, and would become a Methodist minister. When he died, weeks before Graça was born, family legend says that he made his wife promise that their unborn child would have proper schooling. Machel's mother kept her word. "We were a poor family," Machel has said, "but I had the best education."
When young Graça Simbine got a scholarship to high school in the capital, Maputo, she was the only black African in a class of 40 whites. Now her education as an African radical began. "Why is it," she said to herself, "that I'm made to feel strange in my own country? They're the foreigners, not me. Something is wrong here."
Machel remains formidably committed to challenging the status quo and following her own agenda.
In the beginning, like Mandela, she was an African freedom fighter with a mission to liberate, and educate, her people. After a spell in Portugal, Graça Simbine joined Frelimo (the Front for the Liberation of Mozambique) as a courier, was trained as a guerrilla fighter (she can still strip an assault rifle) and met the movement's charismatic leader, Samora Machel. The couple became lovers during the revolutionary war, and married in August 1975, two months after Mozambique gained independence. Kenneth Kaunda, Zambia's first president, came to the wedding. Not for the last time, Graça Simbine, now Machel, found her life linked to a moment of history.
It was said that the union was as much a political partnership as a romance. When her husband became president, his new wife became minister of culture and education. Graça Machel now showed her true colours. Mozambique had one of the highest illiteracy rates in Africa. Within two years, she had boosted school attendance and lowered illiteracy. But any euphoria she might have felt was soon dashed by new crises. A CIA-backed counter-revolutionary movement (Renamo) plunged the new nation into civil war, causing chaos and wrecking the economy. Then – just as peace was being established – Samora Machel was killed in that mysterious plane crash. Graça was devastated. Pictures of the funeral show her bowed over her husband's casket, stricken with grief.
Winnie Mandela and her still-imprisoned husband wrote letters of condolence. To Nelson, Graça Machel replied, movingly: "From within your vast prison, you brought a ray of light in my hour of darkness." Solace was fleeting. For five years, Machel wore black. Finally, in 1991, prompted by her 12-year-old son, Machel started anew, launching a foundation to address poverty.
Once again, she demonstrated her gifts of extraordinary leadership and imagination. In 1995, she won the UN's Nansen medal for her work on children's rights in refugee camps. "Graça Machel is impressive," says the author of the book that inspired the movie Invictus, the Observer's John Carlin. "She has a different level of intelligence, clarity and charisma."
When, in 1996, she was urged to run for secretary general of the UN (a job that went to Kofi Annan), she declined with the strategic savvy characteristic of an ex-freedom fighter. "There is no political will," she said of the UN. "So what would I do there?" Besides, she had a new, even more demanding, role to explore. Machel was on the path to becoming Mandela's third wife.
Their first meeting had come, after his release from prison in 1990, at a very low point in the life of the ANC leader. "We were both very, very lonely," Machel has said. "We both wanted someone you could talk to, someone who'd understand." In private, Mandela was broken. His wife, Winnie, refusing him any marital relationship, had humiliated him in public during their celebrity divorce.
Once Mandela's marriage was over, Machel says: "We started to see each other more often." Their first significant public appearance was at the grave of Samora Machel. By 1996, rumours of a relationship had been confirmed: paparazzi shots of here a shy kiss, there some sheepish hand-holding. The president's office declared Machel to be Mandela's "official companion"
When she could be persuaded to say anything, the new "official companion" displayed her old romantic sangfroid. She told a Portuguese newspaper that, as with her first husband: "Nelson and I were together some time before love came. It wasn't love at first sight. No, with me, things don't happen like that."
There was no doubt who was playing hard to get. Machel remains devoted to Mozambique. They were living in separate cities, an hour's flight apart, and the president was telephoning twice a day.
Mandela, now eager to remarry, even enlisted the support of Archbishop Desmond Tutu, who got himself into trouble with South Africa's feminists by saying that the president needed "someone to give him his slippers". WhenMachel finally agreed to marry the president on his 80th birthday (he is 27 years her senior), she said: "It took a very special person to change my mind." Winnie, meanwhile, raged ineffectually against the emotional cunning of the woman she called "that concubine".
It is a belated love match between two people who occupy a quite extraordinary place in contemporary Africa. Mandela has been the first to acknowledge Machel's role in the autumn of his life. "She is the boss," he said in 2007. "When I am alone, I am weak." For her part, Machel bats away any sentimental idealisation of her man. "People may say my husband is a saint," she told one English newspaper, "but … to me, he is just a human being who is simple and gentle. I wasn't prepared for Madiba (his clan name) coming into my life, but now we make sure we spend time with each other because we were so lonely before. You only live once."
Graça Machel knows what it means to be unique. She is the only woman to have been first lady to two separate presidents. Not since Eleanor of Aquitaine became first the queen of France, then queen of England, married to Henry II, has one woman occupied such a position. Her love story has a Shakespearean dimension. As Mandela's widow she will become an icon of South African sorrow, and an impressive mother-figure to a nation in mourning. Like her beloved Madiba, Graça Machel now stands in the antechamber of history, with yet another extraordinary future role almost the only sensible prediction. – © Guardian News and Media 2013

Notre révolution sexuelle se fait sur les blogs

mis à jour le 
Deux jeunes femmes se préparent avant une cérémonie, Sénégal, 22 mars 2013.REUTERS/Joe Penney
Deux jeunes femmes se préparent avant une cérémonie, Sénégal, 22 mars 2013.REUTERS/Joe Penney


A défaut de pouvoir parler de sexualité ouvertement, une Ghanéenne a ouvert un blog où les femmes peuvent partager leur expérience sexuelle et s'informer.

Dans beaucoup de maisons, la sexualité reste un sujet tabou. Alors que les parents refusent d'aborder ce sujet, des images pornographiques innondent l'imaginaire de leurs enfants.
Une histoire racontée par Nana Darkoa Sekyiamah sur le site Voice of Africa rappelle combien la sexualité est une sphère truffée d'ignorance. Cette Ghanéenne raconte qu'elle a réussi à en savoir plus sur la sexualité grâce à son blog. Le blog a créé un espace pour que les femmes africaines apprennent et partagent leurs expériences sexuelles, ainsi que les abus dont elles ont été victimes.
Nana Darkoa Sekyiamah est spécialiste des communications au Fonds de développement des femmes africaines et s'occupe du blog Adventures from the Bedrooms of African Women.
Si le sujet demeure tabou en Afrique, il passionne les foules. Adolescente, sa mère la mettait en garde contre la sexualité avant la mariage. Sa mère, et toute la société,considéreraient les filles qui avaient des relations avant le mariage comme des «mauvaises filles».
«Le sexe enseigné à ma génération a toujours été «mauvais»,témoigne Nana Darkoa Sekyiamah.
Les séries téévisées en vogue dans les années 1980 n'ont pas forcément aidé à gommer cette vision négative. Obra,  l'une des séries les plus populaires au Ghana, racontait l'histoire d'une jeune adolescente qui fréquentait un garçon. Elle tombe inévitablement enceinte. Son copain l'abandonne. La jeune fille devient alors un fardeau pour la famille. Voilà le genre de scénario que les mères ont en tête.
A l'aube de ses 20 ans, Nana Darkoa Sekyiamah avoue qu'elle ne connaissait pas grand chose de la sexualité. Elle avait certes déjà embrassé un garçon, mais ses connaissances sur le sujet restait très limité.
Lors d'un séjour dans une région située à l'ouest du Ghana, Nana Darkoa Sekyiamah vit une expèrience décisive. Avec trois femmes africaines, elle se lance dans une discussion ouverte et franche autour du sexe. Ni tabou, ni pudeur. Chacune partage son expérience, ses fantasmes et ses déceptions. A son retour, Nana Darkoa Sekyiamah décide d'ouvrir un blog sur cette thématique.
Le blog Adventures from the Bedrooms of African Women accueille 35000 visiteurs par mois et offre un espace de partage et de libertés pour les femmes, se félicite Nana Darkoa Sekyiamah.